Médecin et fouriériste français.

Fils de rentier, François Barrier mène de brillantes études de médecine à Lyon et devient en 1843 chirurgien à l'Hôtel-Dieu de la ville en 1843. Il se serait converti au fouriérisme la même année, après la lecture d'un ouvrage de Charles Fourier, La Théorie des Quatre mouvements, trouvé dans la bibliothèque de son père. François Barrier est spécialiste des maladies de l'enfance et il fonde une association pour la création de crèches. Il est, en 1845, l'un des fondateurs de l'Union agricole d'Afrique installée à Saint-Denis-du-Sig (Algérie) par Henri Gautier. En 1850, il devient chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu et professeur à l'École de médecine de Lyon. En 1856, il crée à Lyon une Société de capitalisation qui apporte son concours à diverses entreprises fouriéristes : la Société de Beauregard d'Henri Couturier ou le Ménage sociétaire à Condé-sur-Vesgre de Joseph Pouliquen. Il est actionnaire de la Société de colonisation du Texas, créée en 1856 et dont Godin est un des gérants. Notable aisé de Lyon, président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville, François Barrier décide en 1863 d'abandonner la carrière médicale. Timide républicain, il se présente sans succès aux élections législatives de 1863 dans le Rhône. François Barrier quitte Lyon pour Paris en 1864 et se consacre à la cause phalanstérienne. Il devient une personnalité centrale du mouvement fouriériste. Il fait de la Librairie des sciences sociales, rue des Saint-Pères, le centre de l'École sociétaire et dote celle-ci d'une revue, La Science sociale, qu'il rédige avec Charles Pellarin. Il publie des traités fouriéristes. Il est favorable aux essais phalanstériens mais s'intéresse aussi au mouvement coopératif. La Librairie des sciences sociales publie ainsi en 1867 et 1868 un Annuaire de l'Association, dans lequel Godin publie deux articles sous le pseudonyme A. Mary. François Barrier poursuit son action en faveur des enfants en fondant en 1865 la première Société protectrice de l’enfance. Godin l'invite à plusieurs reprises à visiter le Familistère. Dès juin 1865, il devait accompagner à Guise les fouriéristes François Cantagrel et Jean-Baptiste Noirot. Il s’y rend finalement vers 1868.