Henri Couturier.

Jean-Baptiste Couturier. Photographie anonyme, vers 1885-1894
(archives du Sénat).

COUTURIER, Henri (Vienne, Isère, 1813 – Vienne, 1894)

Médecin, fouriériste et homme politique français.

Henri Couturier est issu d'une famille bourgeoise aisée. Il est le fils d'un avocat, maire de Vienne et député de l'Isère sous la monarchie de Juillet. Il étudie le droit et la médecine à Paris et en en 1841, il soutient une thèse de doctorat en médecine. Il revient ensuite en Isère pour exercer la médecine. Couturier découvre les œuvres de Charles Fourier en 1845 et devient une figure importante du mouvement fouriériste français. Après la révolution de février 1848, il se présente sans succès aux élections législatives, et se marie avec la fille d'un industriel drapier. En 1849, Coutier participe à Vienne à l'organisation de l'Association des travailleurs unis, association populaire de consommation et de production. L’association est dissoute par l'Empire en 1851 mais un an après, Couturier établit à Beauregard, près de Vienne, la Société agricole et maison de santé et de sevrage de Beauregard, un projet sanitaire et éducatif destiné aux enfants, qui se développe ensuite avec des activités commerciales et industrielles. En 1861, la société est rebaptisée Société agricole et industrielle de Beauregard. Elle est présentée par Couturier et la presse fouriériste comme une expérience sociétaire. Parmi les actionnaires de la société de Beauregard se trouvent des fouriéristes comme Paul Boureulle ou Jean Griess et Virginie Traut. Florissante à la fin des années 1860, l'entreprise décline dans les années 1870. Couturier est alors accaparé par ses activités politiques : conseiller général de l'Isère (1871), député (1876) puis sénateur (1885). Il est également, depuis la fin du Second Empire, un militant de l'éducation populaire et du pacifisme. Couturier reste toutefois un soutien actif du mouvement fouriériste. En 1879, il entre au conseil d'administration de l'Union agricole d'Afrique (Algérie), colonie fouriériste créée en 1845 par Henri Gautier et par François Barrier entre autres. En janvier 1880, il écrit à Godin au sujet des tables créées par ce dernier pour les écoles du Familistère, qu'il visite au mois de juin suivant. Il est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir. En 1881, il propose la reprise du domaine de l’Union agricole d'Afrique par les Orphelinats agricoles d'Algérie, une fondation patronnée par Victor Hugo et Victor Schœlcher. Avant 1894, suite à la dissolution des Orphelinats, il quitte le conseil d’administration de l’Union.

Visite en 1880 :

Couturier Henri, docteur, député de l'Isère | à Vienne, Isère - Juin 1880.

Sources :

Guise, archives du Familistère de Guise : Registre des abonnés au Devoir, p. 110.
Paris, Bibliothèque centrale de prêt du Conservatoire national des arts et métiers, fonds Godin, correspondance (FG 15) : lettre de Godin à Henri Couturier, janvier 1880.
Desmars (Bernard), « Couturier, (Jean-Baptiste-) Henri », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [en ligne], notice mise en ligne en avril 2009, URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article653 (consultée le 5 septembre 2019).