Militaire et fouriériste français.

Paul Boureulle (ou Peureux de Boureulle) entre à l'École polytechnique en 1832 puis à l'École d'artillerie de Metz en 1834. Cet officier sert en Algérie ainsi que dans différentes places en métropole. Il est d'abord saint-simonien puis fouriériste. L'un des témoins de son mariage en 1844 à Besançon avec Marie Jouffroy est le fouriériste Hippolyte Renaud (1803-1873). Boureulle est, en 1847, l'un des premiers actionnaires de l'Union agricole d'Afrique à Saint-Denis-du-Sig (Algérie). Cette colonie conçue par un groupe de fouriéristes lyonnais et bisontins compte 16 officiers parmi ses 33 membres fondateurs, dont le capitaine Henri Gautier. En 1848, Boureulle, alors capitaine à Metz, se déclare candidat « phalanstérien » à l'Assemblée constituante avant d'être écarté par les républicains de Moselle. Il s'intéresse aux différentes entreprises fouriéristes : il est actionnaire de la Librairie des sciences sociales de François Barrier et Jean-Baptiste Noirot, et de la Société de Beauregard d'Henri Couturier et il fait partie du conseil d'administration de l'Union du Sig. En avril 1872, devenu colonel d'artillerie, il visite le Familistère de Guise. Il prend sa retraite en 1873, se retire dans les Vosges et s'éloigne du militantisme fouriériste. Il se consacre désormais à des activités littéraires et historiques dont il publie les résultats dans les bulletins des sociétés savantes vosgiennes. Il conserve toutefois ses convictions phalanstériennes. En 1901, peu avant sa mort, il fait circuler une brochure sur le Familistère de Guise au sein de la Société philomathique vosgienne.