Homme politique et coopérateur espagnol.

Fernando Garrido étudie la peinture à Cadix où sa famille s'est installée en 1939. C'est dans la ville andalouse qu'il découvre les théories de Fourier, Saint-Simon et Owen. Il vient à Madrid en 1845, où il fait partie d'un cercle de phalanstériens et où il participe en 1848 à la création du journal fouriériste La Organización del Trabajo. Partisan de la démocratie, membre de la société secrète Les fils du peuple, Garrido est condamné à 14 mois de prison, et il est banni du royaume en 1851. Il se réfugie à Londres où il fréquente les socialistes européens exilés. Revenu à Madrid en 1854, il contribue de manière très active à la propagande en faveur de la révolution. Il est poursuivi devant les tribunaux et acquiert une certaine célébrité en Espagne. De 1860 à 1868, il reprend le chemin de l'exil et séjourne à Paris et à Bruxelles, où il publie plusieurs ouvrages d'histoire sociale et politique. C'est à cette époque que Garrido se rend au Familistère. En juin 1865, le fouriériste François Cantagrel avait fait le projet de rendre visite à Godin avec notamment Fernando Garrido, François Barrier et Jules Delbruck. Fernando Garrido visite finalement le Familistère en août 1866 en compagnie de militants de la coopération : Paul Blanc, Élie Reclus, Alfred Naquet et Ignace Einhorn et probablement Henri Schmahl. Garrido revient en Espagne en 1868. En compagnie d'Élie Reclus, il fait campagne en Catalogne en faveur d'une République fédérale. Garrido est élu député aux Cortes de Cadix en 1869 et de Séville en 1872. Après la proclamation de la République en 1873, il est nommé intendant général des Philippines en 1873. Il est à nouveau exilé après le rétablissement de la monarchie en 1874. Il retourne en Espagne en 1879 et poursuit ses activités de journaliste et d'écrivain.