Professeur et mutualiste français

Diplômé de l'École normale supérieure, où il est condisciple de Jean Jaurès, Léopold Mabilleau est agrégé en philosophie en 1876 et enseigne cette discipline à la faculté de Toulouse de 1878 à 1890. Il est élu conseiller municipal de Toulouse en 1884 et est adjoint au maire de cette ville de 1884 à 1888. Il est nommé professeur de philosophie à la faculté de Caen en 1890. De 1893 à 1896, il est chargé de mission au ministère de l'Instruction publique. Secrétaire du comte de Chambrun, le créateur en 1894 du Musée Social, Mabilleau devient en 1897 le directeur de cette institution de recherches sociales. Accompagné de plusieurs membres du Musée social, Luigi Luzzatti et Jules Siegfried notamment, il visite le Familistère de Guise le 24 octobre 1898. Au même moment, Mabilleau embrasse la cause de la mutualité. Il accepte la présidence de la Société de secours mutuels des ouvriers de la maison Leclaire fondée en 1826 par Jean Leclaire, pionnier de la participation des travailleurs/euses aux bénéfices. Il succède à ce poste à Charles Robert. Il est l’un des créateurs et le premier président de la Fédération nationale de la mutualité française (1902) et président de la Fédération internationale de la mutualité créée en 1905. À partir de 1900, Mabilleau occupe la chaire d'assurances et de prévoyances sociales au Conservatoire national des arts et métiers. Il est aussi coopérateur, membre du comité central de l’Union coopérative en 1901-1902.  Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1896 puis commandeur en 1912. Impliqué dans des opérations commerciales douteuses, il doit démissionner en 1921 de toutes ses fonctions au sein du Musée Social et de la Fédération mutualiste.