Industriel et coopérateur anglais.

George Thomson est le fils d'un industriel écossais établi à Huddersfield, au nord de l'Angleterre. En 1880, il prend la direction de la manufacture paternelle de tissage de laine, William Thomson and Sons, fondée en 1842. Sous l'influence des idées de John Ruskin - l'utopie d'une société rurale où le travail, manuel, serait épanouissant pour les individus - Thomson transforme l'entreprise de Woodhouse Mills à Huddersfield en société coopérative en 1886. Elle emploie 140 personnes en 1889. Thomson est gérant à vie de la nouvelle société. Les travailleurs et travailleuses de George Thomson and Co sont actionnaires du capital de la société, ils et elles sont représenté·es au comité de direction, participent aux bénéfices au prorata de leur salaire et, à partir de 1892, bénéficient d'une assurance maladie et d'une pension de retraite. La durée de la journée de travail est de 8 heures. Ruskin considère que la coopérative de Huddersfield est une concrétisation majeure des principes de la Guild of St George, compagnie qu'il a fondée en 1871 pour expérimenter ses idéaux, et dont George Thomson est un « compagnon », puis l'un des administrateurs et enfin le « Maître » de 1910 à 1920. George Thomson visite le Familistère de Guise le 15 juillet 1887 en compagnie d'Edward Vansittart Neale et de Johnston. Il devient une des figures éminentes de la coopération en Angleterre. Dans The Co-operative Movement To-day (1891), George Jacob Holyoake compte George Thomson parmi les héros et héroïnes de la participation des travailleurs et travailleuses aux bénéfices de la production, avec Jean-Edme Leclaire, Jean-Baptiste André Godin, Nelson Olsen Nelson et Madame Boucicault. En 1895, Georges Thomson préside le congrès coopératif britannique qui se tient à Huddersfield. Dans son discours inaugural, il se réfère au Familistère de Guise comme le modèle des coopératives de production.