Militaire et fouriériste français.

Fils de négociant, Antoine Devoluet entre à l'École polytechnique en 1827, puis à l'École d'application de Metz pour devenir officier d'artillerie. Républicain, il participe aux journées de juillet 1830. C'est un propagandiste saint-simonien très actif à Metz, mais peut-être influencé par des élèves fouriéristes de l'école (dont Victor Considerant ou Allyre Bureau), il se rallie rapidement au fouriérisme. Lieutenant en août 1832, puis capitaine en 1840, Devoluet prend part à plusieurs campagnes en Algérie. Il fait partie des actionnaires de la colonie fouriériste algérienne, l'Union agricole d'Afrique, installée en 1846 à Saint-Denis-du-Sig par le capitaine Henri Gautier. Parmi les colons de l'Union du Sig se trouve un cousin de Devoluet, Max Reverchon (1810-1879), qu'on retrouve en 1856 à la colonie fouriériste de Réunion au Texas, dont Godin est un des gérants en France. Devoluet est promu colonel en 1861, et il est nommé commandeur de la Légion d'honneur en 1864. Il est à nouveau en relation avec le mouvement fouriériste à la fin des années 1860. Après la guerre franco-prussienne, il est affecté dans les Ardennes. C'est avec le grade de commandant d'artillerie en poste à Givet (Ardennes) qu'il visite le Familistère de Guise en décembre 1872. Devoluet prend sa retraite en août 1873 avec le grade de colonel et s'établit à Paris. Il s'abonne à la revue du Familistère, Le Devoir, créée en mars 1878. De croyance spirite, il écrit à Godin en mars 1882 pour regretter que les médiums qui se font rémunérer soient, en France à la différence de l'Amérique, victimes de préjugés.