Professeur de philosophie et pacifiste français.

Théodore Ruyssen est fils d'un petit fonctionnaire. Il fait des études brillantes : il suit les classes préparatoires de lettres au lycée Henri IV à Paris en 1886-1888 et il entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1889. Il obtient l'agrégation de philosophie et enseigne notamment à la Faculté des lettres de l'Université de Bordeaux. Théodore Ruyssen est une figure importante du pacifisme en France. Proche de Jules Prudhommeaux, dont il fait la connaissance au lycée Henri IV, il devient président de La Paix par le droit, association fondée par celui-ci et quelques camarades de lycée à Nîmes en 1887. Il conserve jusque 1948 la présidence de l'association patronée par Frédéric Passy, qui réunit des personnalités différentes sur les plans religieux et politiques. Comme Jules Prudhommeaux, Théodore Ruyssen fait partie du comité directeur de la Ligue des droits de l'homme, située à gauche. Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, La Paix par le droit soutient les propositions du président américain Woodrow Wilson et de Léon Bourgeois qui conduisent à la création d'une Société des nations en 1920. En 1921, Ruyssen se met en congé de l'Université pour assurer le secrétariat général des organisations des différents pays en faveur de la Société des nations. Il remplit cette fonction à Bruxelles puis à Genève jusqu'en 1939. La Paix par le droit est divisée sur l'application du Traité de Versailles à l'égard des réparations allemandesAllemands et sur le droit à la légitime défense des nations encas d'agression contraire au droit international. C'est assez tardivement, en 1939, que Ruyssen peut déclarer que son mouvement est prêt à soutenir, au nom du droit, la guerre contre l'Allemagne. 
Théodore Ruyssen visite le Familistère de Guise le 26 juillet 1924, probablement à l'invitation de Jules Prudhommeaux, dont l'épouse, Marie-Jeanne Dallet, est la nièce de Marie Moret.