Médecin et journaliste fouriériste français.

Étudiant en médecine à Tours puis à Paris à partir de 1864, Valère Faneau de la Cour collabore à la fin du Second Empire à plusieurs journaux républicains comme Le National, où il écrit le 28 novembre 1869 : « nous avons dit assez souvent que nous considérions comme la question la plus importante et la plus pressante à résoudre, comme la question capitale de notre époque, le problème de l’organisation du travail et l’amélioration du sort des travailleurs. La société actuelle, nous l’avons dit, et nous le répétons, si elle ne veut pas être bouleversée de fond en comble, doit se faire en ce sens socialiste ». Faneau assiste aux réunions de l'École sociétaire à Paris. Il s'impose rapidement dans le milieu fouriériste : en décembre 1869, il prend la direction de l'organe fouriériste, La Science Sociale (1867-1871), créé par François Barrier et Charles Pellarin. Faneau figure parmi les souscripteurs de la Maison rurale d'expérimentation sociétaire fondée à Ry (Seine-Maritime) par le docteur Jouanne. Il participe aussi en 1869 à la création d'un Cercle parisien des familles, projet sans lendemain de « familistère-hôtel » dans la capitale. Engagé dans les ambulances dès le début de la guerre avec la Prusse en 1870. Il continue de servir pendant le siège de Paris (septembre 1870 - janvier 1871). Il soutient sa thèse de doctorat de médecine à Paris en janvier 1871. Sous la Commune, qu'il réprouve pourtant, il dirige l'ambulance installée au séminaire Saint-Sulpice. Valère Faneau est fusillé par les Versaillais au cours de la Semaine sanglante, le 24 mai 1871, en même temps que 80 fédérés blessés. Le Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère indique que Faneau a visité le Familistère le 9 septembre 1869. La date est probablement erronée. Le 9 septembre 1869, en effet, [Charles Sauvestre->36) écrit à Godin pour lui demander d'informer Valère Faneau, « un jeune rédacteur du journal Le National, qui est habitué des réunions de la Librairie des sciences sociales » sur la date de la fête de l'Enfance, dont celui-ci veut rendre compte dans son journal. Et le 13 septembre 1869, Godin écrit à Valère Faneau pour l'informer que la fête a eu lieu le 5 septembre précédent.