CAMPOLONGHI, Luigi (Pontremoli, Italie, 1896 – Ivrea, Italie, 1944)

Journaliste italien.

Fils de commerçants, Luigi Campolonghi embrasse les idéaux socialistes alors qu'il fait ses études secondaires à Parme. Il est étudiant de la Faculté de droit de Parme, comme son compatriote Alceste De Ambris avec lequel il fonde en 1896 le périodique La Terra pour défendre les paysans de la région de Pontremoli. Accusé d'agitation subversive, Luigi Campolonghi fuit à Marseille en 1898. Il y vit d'une foule de métiers parmi la population pauvre des émigrés italiens tout en travaillant comme correspondant pour le journal socialiste Avanti ! ou le Petit Provençal. En 1901, des grèves déclenchées à Marseille par les Italiens provoquent son expulsion. Il rentre en Italie, se marie avec Ernesta Cassola, la sœur du rédacteur en chef d'Avanti !, et travaille pour différents journaux à Savone, à Gênes ou à Florence. En 1910, avec l’aide de Jean Jaurès, il revient à Paris comme correspondant pour Il Secolo et Il Messagero, et collabore à L'Humanité et au Petit Parisien. Favorable à l'entrée en guerre de l'Italie, il suit de Belgique les hostilités pour Il Secolo. Après la guerre, Campolonghi soutient l'action de son vieil ami De Ambris dans l'expérience politique malheureuse du poète-soldat D'Annunzio. Il est hostile à Benito Mussolini, qui prend le pouvoir en octobre 1922, et se trouve en France peu après : il visite le Familistère de Guise le 2 décembre 1922 avec Arturo Labriola et Alceste De Ambris, propagandistes antifascistes comme lui. En août 1923, il est à Milan pour présenter sa démission du journal Il Secolo devenu pro-fasciste, puis émigre à nouveau en France. De 1923 à 1940, il anime avec De Ambris la Ligue italienne des droits de l’homme, fondée par son épouse Ernesta Cassola pour rassembler toutes les tendances de l’émigration italienne antifasciste. Chassé du Messagero, il poursuit son activité journalistique dans divers journaux français de gauche et se rend plusieurs fois en Espagne pendant la guerre en 1936. À la chute de Mussolini en 1943, il rentre en Italie, où il meurt peu de temps après.

Visite le 2 décembre 1922 :

Luigi Campolonghi | Correspondant du Secolo à Milan | 2 décembre 1922.

Sources :

Galli della Loggia (Ernesto), « Campolonghi, Luigi », Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 17, 1974, [en ligne], Treccani, URL : http://www.treccani.it/enciclopedia/luigi-campolonghi_(Dizionario-Biografico) (consulté le 26 mai 2020).
Dreyfus (Michel), « Campolonghi Luigi », Le Maitron. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, notice mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 2 septembre 2017, [en ligne], URL : https://maitron.fr/spip.php?article18513 (consulté le 26 mai 2020)