Rentier et fouriériste français.

« Claude R. Nicolas, phalanstérien à Paris », selon le Livre des visiteurs et visiteuses, visite le Familistère le 13 octobre 1866 avec la recommandation des fouriéristes François Barrier et Aimée Beuque. Le même Claude Nicolas, habitant à Saint-Mandé, dans le département de la Seine (Val-de-Marne), correspond avec Godin dans les années 1880. En novembre 1881, il évoque la diffusion au Havre de la revue du Familistère, Le Devoir : elle devrait selon lui être appréciée par les membres du cercle ouvrier de la ville et par le maire Jules Siegfried, promoteur des cités ouvrières du Havre, « Cités malheureusement construites en civilisées ; c'est-à-dire en petites maisons isolées, véritables petits nids d'égoïsme familial. » (lettre à Godin du 29 novembre 1881) En 1883, il propose la construction de familistères à la commission municipale de Paris chargée de l'étude des logements ouvriers à bon marché (Rapport au conseil municipal de Paris, 24 janvier 1883 ; lettre à Godin du 17 février 1886). Dans un courrier du 7 mars 1886, Claude Nicolas se déclare se déclare disciple de Godin, « depuis le jour que j'ai eu l'honneur de vous rendre visite sous la recommandation du D^r Barrier et de mademoiselle Beuque [François Barrier et Aimée Beuque, fouriéristes lyonnais], il y a déjà longtemps », et il exhorte l'industriel à fonder un familistère à Paris. Les archives fouriéristes dépouillées par Bernard Desmars mentionnent dans la seconde moitié des années 1860 un Claude Nicolas actionnaire de la Librairie des sciences sociales, abonné à la Science sociale et participant au banquet fouriériste d'avril 1866 à Paris en qualité de rentier.