Typographe, instituteur, homme politique, fouriériste et pacifiste français.

Admirateur du socialiste Pierre Leroux, franc-maçon, Auguste Desmoulins, qui se destine à l'institutorat, rejoint celui-ci à Boussac (Creuse) en 1844, pour fonder une colonie égalitaire et diriger l'imprimerie sociétaire. Il prend pour compagne Juliette Leroux, fille de Pierre. C’est avec ce dernier qu’il se réfugie à Jersey après avoir appelé au soulèvement contre Louis-Napoléon Bonaparte après le coup d'État de 1851. Il est membre de l'Union socialiste créée à Londres en 1852 par Leroux, le socialiste Louis Blanc et le communiste Étienne Cabet. En 1867, il accompagne aux États-Unis Jules Leroux, frère cadet de Pierre, pour participer à la colonie socialiste de Neuchatel (Kansas). Il en est membre jusqu’en 1870 et revient ensuite à Paris. Le 14 avril 1871, pendant la Commune, il prononce l'éloge funèbre de Pierre Leroux au cimetière Montparnasse. Devenu instituteur, il milite pour l'éducation populaire, le mouvement ouvrier, la coopération. Il collabore à la Revue socialiste de Benoit Malon ou à la fouriériste Revue du mouvement social de Charles Limousin. Il est élu conseiller municipal de Paris dans le XVIIe arrondissement le 18 décembre 1881 et à nouveau le 4 mai 1884. Auguste Desmoulins, est également membre de la Fédération internationale de l'arbitrage et de la paix fondée en 1883 et présidée par Hodgson Pratt. A cette époque, Desmoulins se lie avec une nouvelle compagne, Henriette Van der Sleyden (Juliette Leroux, déclarée aliénée, décède à l'hôpital de Charenton en 1884). C'est en qualité de secrétaire du Comité de Paris de la Fédération, que préside Hippolyte Destrem, qu'il entre en relation avec Godin, dont le journal Le Devoir fait la propagande de la paix et de l'arbitrage depuis 1878. En février 1884, Desmoulins invite Godin aux réunions du Comité de Paris et lui propose d'en être le vice-président. Godin décline la proposition, mais assure le Comité du soutien du Devoir et invite Desmoulins à Guise. En 1885, le journal édite en effet en supplément un « Bulletin de la paix » qui rend compte des réunions du Comité de Paris. Desmoulins répond favorablement à l'invitation de Godin et visite le Familistère le 24 mai 1884 avec sa compagne Henriette Van der Sleyden. En 1887, il démissionne du conseil municipal de Paris et se retire à Port-Sainte-Foye en Dordogne. Il meurt dans une maison de santé à Neuilly-sur-Seine.