Coopérateur et pacifiste anglais.

Après des études universitaires, Hodgson Pratt rejoint en 1847 la Compagnie des Indes orientales à Calcutta. Il devient ensuite sous-secrétaire du gouvernement du Bengale et inspecteur de l'instruction publique de la province. Attentif à la population bengalie, Pratt travaille en faveur de son développement social et de son éducation, encourageant par exemple la traduction en bengali d'œuvres littéraires anglaises ou en contribuant à la création d'une école d'art industriel. Il quitte définitivement la colonie britannique en 1861. De retour en Angleterre, Pratt s'engage dans le mouvement coopératif aux côtés d'Edward Vansittart Neale ou de George Jacob Holyoake. Il rejoint en 1864 le conseil du Working Men's Club and Institute Union et en 1867, il contribue à organiser la visite d'étude de 3 000 ouvriers britanniques à l'Exposition universelle de Paris. Pratt est un pacifiste engagé dans le développement national et international du mouvement en faveur de l'arbitrage des conflits. Il est, à Londres en 1880, l'un des fondateurs de l'International Peace and Arbitration Association, qu'il préside. Il parcourt l'Europe pour mettre sur pied des comités de propagande pacifiste. En octobre 1882, il est vraisemblable que Godin et Pratt se rencontrent au congrès de la Paix à Bruxelles. En 1883, Pratt se trouve à Paris pour fonder la Fédération internationale des sociétés pour la paix et pour l'arbitrage. C'est à cette occasion qu'il visite le Familistère le 22 décembre 1883, en compagnie de son épouse Sarah Caroline Wetherall avec laquelle il est marié depuis 1849. Hodgson Pratt souhaite s'assurer du soutien de Godin et du Devoir, la revue du Familistère, à l'action du comité de Paris de la Fédération. Hodgson Pratt est abonné au Devoir ; il correspond avec Godin sur la paix et l'arbitrage jusqu'en 1887. Parfaitement francophone, Pratt vit les dernières années de sa vie en France, près de Paris.