François-Henri Lavanchy-Clarke.
Photographie anonyme, XIXe siècle.
LAVANCHY-CLARKE, François-Henri (Morges, Suisse, 1848 – Cannes, 1922)
Homme d'affaires et philanthrope suisse.
François-Henry Lavanchy, fils d'un vigneron vaudois, est infirmier de la Croix-Rouge suisse durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Au cours d'un voyage en Égypte après la guerre, il est touché par la situation des nombreux aveugles qu'il y voit. Lavanchy s'engage alors pour l'amélioration du sort des aveugles. Il se marie en 1879 avec une anglaise, Jenny Elisabeth Clarke, et s'installe à Paris au début des années 1880. En 1882, s'inspirant des mesures prises en Europe du Nord et aux États-Unis en faveur de l'emploi des aveugles, Lavanchy-Clarke crée une école professionnelle dans le faubourg Saint-Antoine, où les aveugles parisiens apprennent à rempailler ou canner des chaises et à fabriquer des balais, des corbeilles et des brosses. Il fonde la Société des ateliers d'aveugles et la Société internationale pour l'amélioration du sort des aveugles. Lavanchy-Clarke est également membre de la Société pour l'étude de la participation aux bénéfices. Au cours d'une réunion de cette dernière en 1884, son secrétaire Alban Chaix indique que Lavanchy-Clarke apporte son concours au fabricant de chocolat Jules Lombart dans l'élaboration d'un règlement de participation aux bénéfices à mettre en pratique dans son établissement. C'est probablement le motif de la visite de Lavanchy-Clarke au Familistère le 18 avril 1884, quelques mois après celle de Jules Lombart et d'Auguste Fougerousse. La fréquentation de Lombart lui donne peut-être l'idée, pour financer ses actions philanthropiques, de racheter en 1885 la Maison Marquis, fabricant de chocolat à Paris. Mais « Clarke et Cie » fait faillite deux ans plus tard. À partir de 1889, il est le représentant à Lausanne de la société britannique de savons Lever Brothers. Il est aussi le concessionnaire suisse du Cinématographe Lumière. Il réalise des films publicitaires pour les Lever Brothers et il organise en 1896 les premières projections cinématographiques en Suisse, à l'occasion de l'Exposition nationale suisse à Genève, dans le Palais des fées, pavillon publicitaire aménagé pour le savon Sunlight. Il passe la fin de sa vie sur la Côte d'Azur à Cannes où il habite la villa orientaliste Belle-Rive.
Visite le 18 avril 1884 :
F. H. Lavanchy-Clarke, Paris - Ternes 30 rue Vernier | 18 avril 1884.
Sources :
« Le travail des aveugles », Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, 15 août 1882, t. 2, n° 20, p. 479 [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6477108x/f23 (consulté le 22 octobre 2019)
Bulletin de la participation aux bénéfices, publié par la Société formée pour faciliter l'étude pratique des diverses méthodes de la participation du personnel aux bénéfices de l'entreprise, t. 6, Paris, 1884, p. 8, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656594g (consulté le 22 octobre 2019).
Gautier (Michael), « François-Henri Lavanchy-Clarke », Dictionnaire historique de la Suisse, [en ligne], URL : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/028580/2008-11-20/ (consulté le 22 octobre 2019).
« François-Henri Lavanchy, dit Lavanchy-Clarke (Morges, 1848 - Cannes, 1922) », [en ligne], Groupe de réflexion sur l'image dans le monde hispanique (Grimh), URL : https://www.grimh.org/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=3179&lang=fr#2 (consulté le 22 octobre 2019).