Imprimeur et éditeur français.

Le père d'Albans Chaix, l'imprimeur Napoléon Chaix (1807-1865), s'installe à Paris en 1833 et fonde en 1845 l'Imprimerie centrale des chemins de fer. Celle-ci réalise en 1846 le premier indicateur horaire des trains, le Livret Chaix, « guide officiel des voyageurs sur tous les chemins de fer français et les principaux chemins de fer étrangers ». L'imprimerie diversifie ses activités en éditant guides touristiques, revues, cartes et journaux. Napoléon Chaix la dote d'une société de secours pour la maladie et d'une école professionnelle. L'imprimerie occupe 400 ouvriers en 1865, lorsqu'Albans Chaix succède à son père Napoléon, auprès de qui il travaillait déjà. En 1872, Albans Chaix instaure un règlement pour la participation des travailleurs aux bénéfices de l'imprimerie. Albans Chaix participe aux côtés de Charles Robert à la fondation en 1873 de la Société pour l'étude pratique de la participation du personnel aux bénéfices. Chaix héberge chez lui rue Bergère à Paris (IX^e arr.) le siège et la bibliothèque de la Société dont il est le secrétaire-bibliothécaire. De nombreuses publications sur le Familistère sont ainsi conservées chez Albans Chaix. Le Bulletin de la participation aux bénéfices publie d'ailleurs une étude sur le Familistère en 1879. L'imprimerie de Chaix emploie 700 personnes en 1878 et en 1881. L'entreprise familiale se transforme en société anonyme sous le nom d'Imprimerie et librairie centrales des chemins de fer. Albans Chaix en est le directeur et le président du conseil d'administration. La même année, il reprend l'imprimerie d'affiches de Jules Chéret. Albans Chaix visite le Familistère de Guise le 28 août 1883 en compagnie de Charles Robert. Pour des raisons de santé, Albans Chaix se retire de la direction de l'imprimerie en 1888.