Botaniste, bibliothécaire et fouriériste italien établi à Alger.

Après avoir fui le séminaire, Gaetano Leone Durando s’engage dans l’armée en 1830. Il démissionne en 1838, puis quitte l'Italie pour la France. Il s’établit à Paris, où il obtient en 1842 une licence en sciences à la Sorbonne et se consacre à la botanique. A partir de 1846, il se lie avec le mouvement fouriériste parisien. En 1850, il part pour l'Algérie et séjourne à l'Union agricole d'Afrique, à Saint-Denis-du-Sig, colonie sociétaire fondée en 1845 par un groupe de fouriéristes français au premier rang desquels François Barrier et Henri Gautier. En 1852, il s'intalle à Alger, où il est employé à l'herbier du Jardin d'essais du Hamma. Il organise des excursions et dispense des cours publics et gratuits de botanique. Pour subsister, il occupe successivement les emplois de pharmacien à l’hôpital civil d'Alger-Mustapha, d'agent comptable à l'École de médecine d'Alger et, en 1863, de bibliothécaire de l’École de médecine d'Alger. L'activité de botaniste de Durando lui vaut une certaine réputation. Il correspond avec des naturalistes de nombreux pays. La municipalité d'Alger créée pour lui en 1875 une chaire de botanique rurale et populaire des écoles communales, qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1892. Durando reste fidèle au mouvement fouriériste. Il appartient à un groupe de fouriéristes algérois, correspond avec l'École sociétaire, est abonné aux périodiques fouriéristes et accueille à Alger des condisciples comme César Daly en 1875. Il visite le Familistère de Guise en 1878 à l'occasion d'un voyage à Paris où il doit assister à un congrès scientifique. Comme Chardonnier, lui aussi botaniste à Alger et qui visite le Familistère en 1875, Durando est un ami du docteur Mourlet, médecin à Alger, qu'il encourage à se rendre à Guise.