Spirite et journaliste français, pacifiste et militant des droits de la femme et de la laïcité. 

Pierre-Gaétan Leymarie naît à Tulle d'un père tailleur d'habits. Il s'exile à l'étranger après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. Il se convertit au spiritisme en 1858. A son retour en France après la loi d'amnistie de 1859, il s'installe à Paris où il exerce le métier de tailleur d'habits et où il devient, avec Camille Flammarion et Victorien Sardou, un ardent disciple du fondateur du spiritisme, Allan Kardec (1804-1869). Il se marié en 1861 avec Marina Duclos. Le couple aura deux enfants. Avec Marina, Pierre Gaétan seconde son ami Jean Macé pour la fondation, en 1865, de la Ligue de I'enseignement. Après la mort de Kardec, Leymarie devient, en 1871, administrateur de la Société spirite de Paris et gérant de la Revue spirite. Cette revue, qui traite de spiritualisme ainsi que de questions sociales et politiques, évoque à plusieurs reprises l'œuvre de Godin et figure dans la bibliothèque du Familistère de Guise. Leymarie milite également pour la paix et l'émancipation des femmes. Avec son épouse Marina Duclos, il visite le Familistère de Guise en septembre 1874. En 1878, Godin intervient auprès de députés de l'Assemblée nationale pour faciliter la création par Leymarie de la Société d'études psychologiques. À partir de 1880, la Librairie des sciences psychologiques, dont Leymarie est l'administrateur, sert de bureau parisien à la revue du Familistère, Le Devoir. À en juger par les termes de sa correspondance, Leymarie semble très lié à Godin et à Marie Moret. En 1875, Pierre-Gaétan Leymarie est condamné pour supercherie dans l'affaire des photographies spirites de Jean Buguet avant d'être réhabilité. En 1888, il assiste aux obsèques de Godin à Guise. En 1889, il organise le premier congrès spirite international sur le sol français. Il meurt à Paris le 10 avril 1901. Ses cendres sont enterrées au cimetière du Père-Lachaise, sous une tombe de granit en forme de dolmen, comparable à celle d'Allan Kardec dans le même cimetière.