Ouvrier et fouriériste français.

Ouvrier teinturier à Donchery (Ardennes), Mathieu Briancourt est un militant et un propagandiste fouriériste de longue date. Il publie à la Librairie sociétaire en 1845 L'organisation du travail et l'association et en 1848 Visite au Phalanstère. Sa foi en la doctrine de Charles Fourier n'est pas affectée par les échecs de la révolution de février 1848 et de la colonie fouriériste au Texas en 1856. En 1849, il envoie une petite somme à l'Union agricole d'Afrique à Saint-Denis-du-Sig (Algérie) afin qu'elle achète une horloge et, à partir de 1862, il devient actionnaire du Ménage sociétaire de Condé-sur-Vesgre, fondé en 1860 par Joseph Pouliquen. De 1867 à 1870, il collabore à La Science sociale, organe fouriériste publié à Paris, et envoie régulièrement des lettres au Bulletin du mouvement social (1872-1879), que dirigent successivement Eugène Nus et Charles Limousin . Mathieu Briancourt visite le Familistère de Guise en famille en 1872. Son acte de décès, établi le 20 juillet 1882, indique qu'il était veuf de Jeanne-Charlotte Renesson et qu'il avait au moins un fils, Thomas-Auguste Briancourt, âgé de 55 ans.