Pédagogue français.

Paul Guilhot est vraisemblablement « l'instituteur de l'orphelinat » de Cempuis dont la visite est enregistrée dans le Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère. Fils d'un employé de commerce à Toulouse, Paul Guilhot institue dans sa ville natale des cours de diction, de musique, de mnémotechnie et de comptabilité. En 1878, il s'installe à Paris, où il vit de répétitions et de préceptorat et où il fonde à Montmartre des cours publics de musique. En février 1882, il fait la connaissance du pédagogue anarchiste Paul Robin, qui dirige l'orphelinat Prévost de Cempuis, dans l'Oise, propriété du conseil général de la Seine. Robin veut en faire un établissement d'enseignement intégral, où toutes les facultés des enfants des deux sexes seraient développées. Guilhot rejoint l'orphelinat. Il devient l'adjoint et l'ami de Robin, « un autre moi-même », dit ce dernier (Giroud, 1900, p. 333). En avril 1882, Guilhot visite le Familistère de Guise en compagnie de Paul Robin et de son épouse Alna Robin-Delesalle. Guilhot enseigne pendant 12 ans, notamment la musique, à l'orphelinat de Cempuis aux côtés de Paul Robin. En 1884, le conseil général de la Seine délègue Guilhot à l'Exposition universelle de Londres. Il est nommé officier d'Académie en 1890. Après l'éviction de Paul Robin en 1894, Paul Guilhot reste deux ans à l'orphelinat pour tenter d'y maintenir les principes pédagogiques de l'éducation intégrale.