Georges Boully

Photographie anonyme
(Assemblée nationale).

BOULLY, Georges (Saint-Valérien, Yonne, 1877 – Saint-Valérien, 1949)

Professeur, homme politique et coopérateur français.

Du 6 au 9 septembre 1937, se tient à Paris le XVe congrès de l'Alliance coopérative internationale, fondée en 1895 à l'initiative d'Edward Vansittart Neale et d'Edward Owen Greening. À l'issue du congrès, qui rassemble plus de 600 délégués d'une quarantaine de pays, est organisé un voyage de coopérateurs au Familistère de Guise pour commémorer le centenaire de la mort de Charles Fourier (1772-1837). Certains coopérateurs comme Edmond Briat estiment en effet que les théories de Fourier ont influencé le mouvement coopératif et considèrent le Familistère comme une concrétisation de l'idée du phalanstère. La visite a lieu le 11 septembre 1937. Les noms de 83 des 162 congressistes venus à Guise ont été consignés après coup dans le Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère, dont celui de Boully, délégué de France. Instituteur dans l'Yonne, Georges Boully intègre l'École normale supérieure de Saint-Cloud en 1898. Il enseigne jusque 1932. Après la Grande Guerre, il embrasse la carrière politique. En 1924, il est élu député de l'Yonne sur la liste du Bloc des gauches. Il est réélu député en 1932, maire de Saint-Valérien en 1935 et enfin sénateur de l'Yonne en 1936. Georges Boully est un coopérateur actif dans l'Yonne depuis les années 1920. Il est membre du groupe parlementaire de la coopération, qu'il préside de 1938 à 1940. Franc-maçon, il est révoqué de sa fonction de maire de Saint-Valérien par le gouvernement de Vichy. Il est réélu en 1945. Pendant l'Occupation et à la Libération, comme Georges Fauquet ou Jean Gaumont, il soutient l'action de Gaston Prache à la tête du mouvement coopératif français.

Visite le 11 septembre 1937 :

Le samedi 11 septembre 1937, la Société du Familistère reçut la visite de 162 congressistes de l'Alliance Coopérative Internationale venus | pour commémorer au Familistère le centenaire de la mort de Charles Fourier en associant au souvenir du maître, celui de son grand disciple Godin. | Le nombre des congressistes et un programme chargé n'ayant pas permis que le Livre d'Or leur fût présenté, nous avons tenu néanmoins, pour | conserver le souvenir de cette belle journée familistérienne, à consigner ici, les noms des coopérateurs que nous avons pu réunir, ce sont : [...] Boully [France] [...]

Sources :

Gaumont (Jean), « Discours prononcé devant la statue de Charles Fourier, pour célébrer le centenaire de sa mort (1837-1937). », Revue des études coopératives, janvier-mars 1938, p. 133-144, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58126798/f39 (consulté le 2 juillet 2020).
Gaumont (Jean), « Boully Georges », Le Maitron. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, [en ligne], version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification lle 24 novembre 2008, URL : https://maitron.fr/spip.php?article17508 (consultée le 15 juillet 2020).
Desmars (Bernard), « Lansac, Maurice (Marie Bernard) », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [en ligne], notice mise en ligne en décembre 2012, URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1075 (consultée le 2 juillet 2020).
« Boully, Georges, 1877 - 1849 », Base de données des députés français depuis 1789, Assemblée nationale, [en ligne], URL : http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/1063 (consulté le 16 juillet 2020).