Maurice Camin.
Photographie anonyme, vers 1936
(collection Cedias - Musée social).
CAMIN, Maurice (Hommes, Indre-et-Loire, 1882 – Colombes, Hauts-de-Seine, 1958)
Ouvrier typographe, journaliste et coopérateur français.
Du 6 au 9 septembre 1937, se tient à Paris le XVe congrès de l'Alliance coopérative internationale, fondée en 1895 à l'initiative d'Edward Vansittart Neale et d'Edward Owen Greening. À l'issue du congrès, qui rassemble plus de 600 délégués d'une quarantaine de pays, est organisé un voyage de coopérateurs au Familistère de Guise pour commémorer le centenaire de la mort de Charles Fourier (1772-1837). Certains coopérateurs comme Edmond Briat estiment en effet que les théories de Fourier ont influencé le mouvement coopératif et considèrent le Familistère comme une concrétisation de l'idée du phalanstère. La visite a lieu le 11 septembre 1937. Les noms de 83 des 162 congressistes venus à Guise ont été consignés après coup dans le Livre des visiteurs et visiteuses du Familistère, dont celui de Maurice Camin, délégué de France. Typographe à Tours, Maurice Camin devient membre du Parti socialiste vers 1900. Il se voit confier la rédaction du journal socialiste local L'Éclaireur et représente la fédération socialiste d'Indre-et-Loire aux congrès nationaux du parti. En 1912, avec l'accord de Jean Jaurès, il est chargé des rubriques syndicalisme et coopération du quotidien L'Humanité. Après la guerre, il quitte le journal du parti pour se consacrer à la Fédération nationale des coopératives de consommation dont il est secrétaire général avec Ernest Poisson et Achille Daudé-Bancel. Il en sera un des principaux organisateurs. Il siège au Conseil supérieur de la coopération à partir de 1924. À la suite de Daudé-Bancel, Camin prend la responsabilité des publications de la Fédération : journaux, congrès annuels, cours de Charles Gide au Collège de France, livres d'histoire de la coopération de Jean Gaumont, etc. Membre de l'Alliance coopérative internationale, il présente en 1937 à l'occasion du congrès de l'Alliance à Paris une importante exposition sur le mouvement coopératif. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1938. Mis à la retraite en 1940 sous le gouvernement de Vichy, Camin est rappelé en 1945 pour assurer le secrétariat de la Fédération nationale des coopératives de consommation jusque 1947.
Visite le 11 septembre 1937 :
Le samedi 11 septembre 1937, la Société du Familistère reçut la visite de 162 congressistes de l'Alliance Coopérative Internationale venus | pour commémorer au Familistère le centenaire de la mort de Charles Fourier en associant au souvenir du maître, celui de son grand disciple Godin. | Le nombre des congressistes et un programme chargé n'ayant pas permis que le Livre d'Or leur fût présenté, nous avons tenu néanmoins, pour | conserver le souvenir de cette belle journée familistérienne, à consigner ici, les noms des coopérateurs que nous avons pu réunir, ce sont : [...] M. Camin [France] [...]
Sources :
Gaumont (Jean), « Discours prononcé devant la statue de Charles Fourier, pour célébrer le centenaire de sa mort (1837-1937). », Revue des études coopératives, janvier-mars 1938, p. 133-144, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58126798/f39 (consulté le 2 juillet 2020).
Gaumont (Jean), Prache (Gaston), Justinien (Raymond), « Camin Maurice », Le Maitron. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, [en ligne], version mise en ligne le 25 octobre 2008, URL : https://maitron.fr/spip.php?article18483 (consultée le 7 juillet 2020).
Desmars (Bernard), « Lansac, Maurice (Marie Bernard) », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [en ligne], notice mise en ligne en décembre 2012, URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1075 (consultée le 2 juillet 2020).