Homme politique français, président de la République.

Fils d'un poseur de rails de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, Paul Doumer est orphelin de son père dans l'enfance. Il doit travailler dès l'âge de douze ans comme coursier puis graveur de médailles. Paul Doumer poursuit tout de même ses études en fréquentant les cours du soir de l'École des arts et métiers. Il obtient son baccalauréat ès-sciences et une licence de mathématiques en 1877. Il enseigne en collège pendant quelques années. En 1879, il se marie avec Blanche Richel avec laquelle il a huit enfants. En 1880, grâce à l'historien axonnais Henri Martin, il devient rédacteur en chef du Courrier de l'Aisne, journal qu'il quitte pour fonder La Tribune de l'Aisne, le futur organe du parti radical. Conseiller municipal à Laon (1885), il devient député de l'Aisne (1888) puis de l'Yonne (1890). Dès cette époque, Doumer s'intéresse à la coopération. Il est rapporteur de la loi sur les coopératives en 1888 et participe aux congrès coopératifs. Ministre des finances auprès de Léon Bourgeois (1895), il occupe ensuite le poste de gouverneur général d'Indochine (1896-1902), où il conduit une politique énergique d'organisation administrative et de grands travaux. À son retour, il est élu député de l'Aisne de 1902 à 1910. Il préside la commission des finances, puis est élu à la présidence de la Chambre des députés. Il échoue à l'élection présidentielle en 1906 et perd son siège de député aux élections de 1910. Élu sénateur de la Corse en 1912, membre des commissions des finances et de l'armée, il se consacre à l'organisation de l'armée et à l'aéronautique militaire. Pendant la Grande Guerre, il joue le rôle d'agent de liaison entre l'état-major général et le gouvernement replié à Bordeaux. Quatre de ses cinq fils sont morts pour la France. Réélu au Sénat en 1921, il est aussitôt nommé ministre des Finances dans le cabinet Briand (janvier 1921 - janvier 1922). Il participe en tant que sénateur à la visite d'étude du Familistère effectuée le 22 novembre 1922 par les représentants du Groupe parlementaire de la coopération, et par les délégations du conseil municipal de Paris, du conseil général de la Seine et de la Chambre consultative des associations ouvrières de production. Doumer est membre du Groupe parlementaire de la coopération créé en 1912, et il est vice-président du Conseil supérieur de la coopération créé en 1918. Il est également depuis 1918 membre du comité de direction du Musée social présidé par Jules Siegfried. Doumer est à nouveau ministre des Finances de décembre 1925 à mars 1926. Il est élu Président de la République en 1931. Il est assassiné l'année suivante.