Homme politique français.

Georges Lugol est fils d'un employé parisien. Il obtient une licence en droit et devient avocat, inscrit au barreau de Paris en 1887. Il est élu conseiller municipal de Meaux en 1904 et maire de cette ville en 1906, fonction qu'il exerce jusque 1929. Il est élu conseiller général en 1913, puis député de Seine-et-Marne en mai 1914, quelques semaines avant le début de la Première Guerre mondiale. Il  siège à gauche de l'Assemblée. Réélu à la Chambre des députés en 1919, Lugol est membre de la commission des finances, membre de la commission des régions libérées, membre de la commission des marchés de la guerre et membre de la commission des pensions. Il entre au gouvernement d'Aristide Briand le 16 janvier 1921 en tant que sous-secrétaire d'État aux régions libérées. Il visite le Familistère de Guise le 15 mai 1921 à l'occasion de la remise de la Croix de guerre à la Ville de Guise, en compagnie du général Henri Capdepont, des députés et sénateurs de l'Aisne et du préfet du département, Adrien Bonnefoy-Sibour. Le journal La Lanterne raconte que, faute de place dans le train pour se rendre à Guise, le sous-secrétaire d'État fit le voyage de Paris à Laon dans un wagon à marchandise (La Lanterne, 24 mai 1921). « Monsieur Lugol, écrit le journal Le Temps le 17 mai 1921, sous-secrétaire d'État aux régions libérées, s'est rendu hier à Guise, centre de la bataille victorieuse des 29 et 30 août 1914. Après un banquet, où ont pris la parole le préfet de l'Aisne, le maire de Guise et M. Lugol, s'est déroulée la cérémonie de la remise de la Croix de guerre à ville de Guise et aux communes du canton, citées à l'ordre. Le général Capdepont, au nom du ministre de la Guerre, a accompli sa mission au milieu de l'enthousiasme général. Le cortège officiel s'est ensuite rendu aux usines Godin, qui avaient été rasées par l'ennemi, et qui sont actuellement en pleine activité de production. » Lugol quitte le gouvernement en janvier 1922 et retrouve son fauteuil de député. En 1924, il est élu sénateur de Seine-et-Marne et siège au Sénat jusque 1936. Battu aux élections, il se retire de la vie politique. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1937.