Luigi Giudice.
Portrait paru dans le journal La Rénovation du 31 octobre 1901. Photographie Bernard Desmars.
GIUDICE, Luigi (Gênes, 1826 – Saint-Martin d’Albaro, Italie, 1901)
Artiste et fouriériste italien.
Sculpteur formé à l'Académie des beaux-arts de Gênes, Luigi Giudice émigre en 1854 au Brésil pour fonder une école de sculpture. Il découvre la théorie de Charles Fourier à Rio de Janeiro. De retour en Italie, il participe dans les années 1870 avec Emmanuele de Azarta à la fondation à Gênes d'un groupe de phalanstérien·nes, qui prend le nom d'École sociétaire italienne, Scuola Societeria Italiana, et entretient des relations avec les fouriéristes parisiens. Giudice est abonné au Bulletin du mouvement social, revue fouriériste qui paraît dans les années 1870, et au Devoir, le journal du Familistère. C'est par l'intermédiaire de celui-ci qu'en avril 1884, Luigi Giudice et son épouse Maria adhèrent au manifeste de la Ligue fédérale de la paix et de l'arbitrage international fondée par l'anglais Maria Giudice-Holvoet. Le 29 mars 1887, Giudice envoie à Jean-Baptiste André Godin un échantillon de plasticine, un matériau dont il dit être l'inventeur, qui est utilisé à la place de la terre glaise pour les modèles de sculpture ; il suggère à l'industriel qu'il pourrait l'utiliser dans ses ateliers de modelage et propose de lui en exposer de vive voix les qualités. Il visite le Familistère de Guise le 23 juillet 1887 en compagnie de son épouse . Luigi Giudice conserve jusqu'à la fin de sa vie un attachement aux théories de Charles Fourier et aux possibilités de leur réalisation. Il reste en relation avec les fouriéristes parisiens ; il contribue à la souscription de la statue à l'effigie de Charles Fourier érigée à Paris en 1899 ; il continue d'animer à Gênes le groupe de l'école sociétaire italienne qui se réunit chez lui, et il travaille en Italie au projet d'un monument sculpté glorifiant le maître.
Visite le 23 juillet 1887 :
Luigi Giudice de Genova. Guise 23 Juglio 1887. | Onore, Glorie ed affetto all'Immortale Fondatore del Fa- | milistère, dove trovati sciolto il grande problema del | Capitale e del Lavoro.
Luigi Giudice de Gênes. Guise 23 juillet 1887. Honneur, gloire et affection à l'immortel fondateur du Familistère, où est résolu le grand problème du Capital et du Travail.
Sources :
Guise, Archives du Familistère : lettre de Luigi Giudice à Godin, 29 mars 1887 ; Registre des abonnés au Devoir, p. 68.
Paris, bibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers, fonds Godin, correspondance de Godin, FG 15 : lettre de Godin à Luigi Giudice, 5 avril 1887.
Le Devoir, t. 8, n° 292, 13 avril 1884, p. 238, [en ligne], le Cnum, URL : http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?P1132.8/240/100/837/0/0 (consulté le 12 mars 2020)
Desmars (Bernard), « Giudice, Luigi », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [en ligne], notice mise en ligne en juin 2013, mise à jour en janvier 2018, URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1207 (consultée le 12 mars 2020).