Journaliste néerlandais.

Georg Frederick Van Duyl (ou Duÿl), « publiciste » à Amsterdam, républicain, francophone, âgé de 29 ans en mars 1886, est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir. Il adhère en 1884, par l'intermédiaire du journal, au manifeste de la Ligue fédérale de paix et d'arbitrage international fondée par l'anglais Hodgson Pratt. Van Duyl et Godin entretiennent une correspondance. Van Duyl informe l'industriel des progrès du socialisme aux Pays-Bas : « mais c'est un socialisme que vous ne goutteriez guère, un socialisme à l'instar des Guesde et des Bakounine exhibant en toute occasion le drapeau rouge et noir, et proclamant que tous les riches sont des voleurs ou des scélérats » (lettre de G. F. Van Duyl à Godin, 26 septembre 1885). Van Duyl a lu les ouvrages de Godin et admire le réformateur. Godin demande au jeune néerlandais d'être un correspondant du Devoir pour les questions sociales aux Pays-Bas. Il encourage Van Duyl à lui adresser ses remarques sur sa proposition d'hérédité de l'État, qu'il publie dans Le Devoir des 7 et 14 mars 1886. Le 3 janvier 1886, Godin invite Van Duyl et son épouse E. F. Van Duyl Halt à séjourner au Familistère au printemps suivant. Le couple se rend à Guise le 26 août 1886. Entre 1895 et 1897, Van Duyl correspond en français avec l'écrivain russe Léon Tolstoï à propos du socialisme, du christianisme et du pacifisme.