GROSSELIN, Émile-Auguste (Paris, 1826 – Paris, 1911)
Fonctionnaire français.
Émile Grosselin est le fils d'Augustin Grosselin (1800-1874), sténographe chargé des comptes-rendus des séances de la Chambre des députés et auteur d'un Vocabulaire sténographique (1822) inspiré par le système de Samuel Taylor. Augustin Grosselin inventa en 1861 la méthode « phonomimique » d'apprentissage de la lecture destinée à faciliter l'instruction simultanée des sourds-muets et des entendants. À l'invitation de François Cantagrel, Godin rencontre Augustin Grosselin en 1864 pour parler d'éducation. La méthode Grosselin est appliquée dans l'apprentissage de la lecture dans les écoles du Familistère. Émile Grosselin, sténographe comme son père, est, de 1842 à 1848, attaché au Moniteur pour la rédaction du compte-rendu des séances de la Chambre des députés. Il entre au service de la Chambre en 1848 en tant que sténographe, mais il est réformé en 1852 après la suppression du compte-rendu in extenso. Il est à nouveau employé dans le service sténographique de l'administration du Corps législatif en 1861, puis de l'Assemblée nationale en 1871. Il est promu chef de ce service en 1881 et il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1882. Émile Grosselin visite le Familistère de Guise le 22 avril 1884. Il est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir. Propagandiste de la méthode phonomimique paternelle, Émile Grosselin est membre et vice-président de la Société pour l'instruction élémentaire et de la Société pour l'instruction et la protection des sourds-muets. En 1892, Emile Grosselin fait valoir ses droits à la retraite de l'Assemblée nationale et il est promu la même année officier de la Légion d'honneur.
Visite le 22 avril 1884 :
E. Grosselin chef du service sténographique de la Chambre des députés. | heureux d'avoir fait sous la conduite de M. Godin la visite d'une œuvre aussi | remarquable au point de vue intellectuel, moral, matériel, dont il peut s'honorer | hautement d'être le créateur. | 126 rue de l'université, Paris. | 22 avril 1884.
Sources :
Guise, archives du Familistère de Guise : Registre des abonnés au journal Le Devoir, p. 39.
Paris, Bibliothèque centrale de prêt du Conservatoire national des arts et métiers, fonds Godin, correspondance (FG 15) : lettre de Godin à François Cantagrel, 13 août 1864 ; lettre de Godin à l'inspecteur d'Académie, 25 mars 1879.
Paris, Archives nationales, Légion d'honneur, dossiers nominatifs des titulaires de l'ordre : Émile-Auguste Grosselin (LH/1209/48), [en ligne], base Léonore, URL : http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH083/PG/FRDAFAN83_OL1209048V001.htm (consulté le 22 octobre 2019).
« Grosselin » [Augustin], dans Buisson (Ferdinand) dir., Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, [en ligne], Institut français de l'éducation, URL : http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=2831 (consulté le 22 octobre 2019).
Dubois (Patrick). « Grosselin (A.) », dans Le dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire de Ferdinand Buisson : répertoire biographique des auteurs, Paris : Institut national de recherche pédagogique, 2002. p. 81, {en ligne], Persée, URL : https://www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_2002_ant_17_1_7742 (consulté le 22 octobre 2019).