Francesco Viganò.

Peinture anonyme, XIXe siècle.

VIGANÒ, Francesco (Cicognola, Merate (Lecco), 1807 – Milan, 1891)

Professeur et coopérateur italien.

Francesco Viganó, opposé à la domination autrichienne en Italie, s'exile en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en France et en Suisse. De retour en Italie en 1831, il devient professeur de sciences commerciales à l'Institut technique de Milan. En mars 1848, il participe au soulèvement des Milanais qui libèrent la capitale lombarde de l'occupation des Autrichiens. Ses fréquents voyages en Europe le mettent en relation avec des personnalités du monde coopératif comme l'allemand Hermann Schultze-Delitsche et les britanniques George Jacob Holyoake ou Edward Vansittart Neale. En 1855, il se marie avec Laura Levy, fille du minéralogiste français Armand Levy et de l'anglaise Harriet Druvelt. Francesco Viganó est un ardent promoteur des principes coopératifs en Italie. Dans les années 1860 et 1870, il participe à la création de sociétés coopératives et de banques populaires à Côme ou à Merate, et il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la coopération. Il visite le Familistère de Guise le 22 avril 1881. Viganò est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir, et correspond avec Godin dans les années 1880. En 1888, il préside l'Union lombarde de la paix et de l'arbitrage.

Visite du 22 avril 1881 :

Francesco Viganó prof del R. Istituto Tecnico di Milano, [mot illisible] – Sommamente meravigliato di quanto vidde in questo istituto, unico nel mondo e che se fosse imitato la questione sociale sarebbe pacificamente risolta e l'armonia tra il capitale ed il lavoro e per conseguenza la pace universale sancita. Francesco Viganó, professeur à l'Institut technique royal de Milan –

Francesco Viganò, professeur à l'Institut technique de Milan, etc. Particulièrement émerveillé par ce que j'ai vu dans cette institution unique au monde qui, si elle était imitée, permettrait de résoudre pacifiquement la question sociale par l'harmonie entre le capital et le travail, et d'instituer ainsi la paix universelle.

Sources :

Guise, archives du Familistère de Guise : Registre des abonnés au journal Le Devoir, p. 68 ; lettres de Francesco Viganó à Godin, 1883 et 1885.
Paris, Bibliothèque centrale de prêt du Conservatoire national des arts et métiers, fonds Godin, correspondance (FG 15) : lettres de Godin à Francesco Viganó, 17 juin 1881, 5 janvier 1882, 7 août 1883, 27 septembre 1883, 10 décembre 1885, 31 octobre 1887.
« Viganó Francesco (Cicognola, Merate (Lecco) 5.4.1807 – Milano 23.6.1891) », Archivio biografico del movimiento operaio, [en ligne], URL : https://web.archive.org/web/20140815173430/http://www.archiviobiograficomovimentooperaio.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=22840:vigano-francesco&lang=it (consulté le 11 septembre 2019).