Journaliste et auteur dramatique anglo-américain.

Charles Henry Meltzer entre à l'Université d'Oxford grâce à une bourse d'études, puis étudie la musique à Londres et à Paris. Il devient correspondant pour plusieurs journaux, dont le Chicago Tribune et le New York Herald, dont il est le correspondant permanent à Paris pour la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne ou l'Égypte. Il visite le Familistère de Guise du 27 au 29 mai 1880. Le 10 juillet suivant, il publie dans le New York Herald un long article illustré consacré au Familistère, dans lequel il explique ses appréhensions initiales et la manière dont il a été convaincu. Il conclut ainsi : « Le mouvement coopératif anglais a une orientation trop exclusivement commerciale. Le réformateur de Guise a eu des objectifs plus nobles. En construisant le Familistère, il n'a jamais oublié ce but original. Il a vécu et travaillé pour un principe grand et humain et n'a jamais vécu ou travaillé en vain. Et maintenant, qui construira un Familistère américain ? » En 1886, Meltzer correspond avec Godin à propos du Familistère, de la situation sociale en Belgique ou de spiritisme ; il sollicite de Godin des recommandations auprès d'industriels belges ou auprès de l'écrivain Eugène Nus pour s'entretenir avec lui de spiritisme. À partir de 1888, Meltzer travaille aux États-Unis comme critique musical et dramatique au New York Herald et pour plusieurs autres journaux. Il est par ailleurs un auteur dramatique prolifique, qui adapte ou traduit de nombreux textes de théâtre et de livrets d'opéras grâce à sa maîtrise de sept langues.