Employé, coopérateur et éditeur français.

Fils de cultivateur né le 30 mars 1809 à Collonges-lès-Premières (Côte-d'Or), Jean-Baptiste Ravet est un ancien confiseur ruiné, devenu employé à la gare de Lille vers 1830. Après la Révolution de Juillet, il préside le club des Amis du peuple qui organise des conférences philosophiques et sociales. Jean-Baptiste Ravet se marie le 7 décembre 1834 à Châtillon-en-Bazois (Nièvre) avec Pauline Anceau, veuve en premières noces d'un médecin de Châtillon-en-Bazois. Influencé par le mouvement saint-simonien, il se présente sans succès aux élections législatives de 1848. Sa profession de foi préconise « l'union des intérêts du capital et du travail », la nationalisation des terres et des usines et la transformation de la propriété individuelle en propriété sociétaire. Il propose à court terme des réalisations sociales communales, des coopératives, des colonies agricoles, une organisation du crédit par la réforme de la Banque de France. En 1848 ou 1849, il adhère à la coopérative ouvrière l'Humanité dont il devient un membre actif. En 1851, il proteste contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte mais il ne semble pas être inquiété. En 1853, Ravet-Anceau commence à publier son Annuaire de l'arrondissement de Lille, encore édité aujourd'hui. L'introduction de l'Annuaire contient un tableau du développement industriel de l'arrondissement qui est un véritable hymne à la production industrielle. Il correspond avec les fouriéristes parisiens et il s'abonne au Bulletin du mouvement social dans les années 1870. Ravet-Anceau visite le Familistère en qualité de saint-simonien en 1873.