LAVERDANT, Désiré (Île Maurice, 1810 – Paris, 1884)

Journaliste fouriériste français.

Fils de planteur à l'Île Maurice, Désiré Laverdant est élevé en France. Partisan de la République en 1830, il est converti au fouriérisme par Victor Considerant en 1834. Il obtient une licence de droit avant de repartir à Maurice fonder une école rurale pour enfants d'esclaves affranchis. De retour en France en 1840, Laverdant participe à la rédaction de La Phalange puis de La Démocratie pacifique, revues du mouvement fouriériste. Il publie notamment des articles sur l'art. En 1848, il adopte la religion catholique sans renier le fouriérisme : « La théorie de l'association industrielle de Fourier n'est pas autre chose que la réalisation, dans le domaine du travail, du principe évangélique de l'unité fraternelle », écrit-il dans L’Auvergne démocratique du 2 mai 1848. Il adopte pour devise : « Dieu et le prochain, Foi, Espérance et Charité. Paix, Vérité, Justice, Amour. Liberté, Égalité, Fraternité. Unité, Loyauté, Libre attraction, Solidarité. Association, Travail attrayant, Harmonie universelle ». Cette position lui vaut des difficultés avec les fouriéristes qui considèrent que la question sociale est indépendante de la question religieuse. Laverdant s’éloigne alors du mouvement sociétaire sans rompre avec lui. ll publie ainsi en 1862, dans L'Économiste français, un rapport sur le logement ouvrier dans lequel il fait l'éloge du projet de « Palais des familles » de Victor Calland, architecte fouriériste catholique consulté par Godin avant la construction du Palais social. Il visite le Familistère de Guise en 1872.

Visite en 1872 :

Laverdant, phalanstérien

Sources :

Léger (Astrid), « Laverdant, Gabriel-Désiré (dit Me Petit-Jean) », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [en ligne], notice mise en ligne en octobre 2010, URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article767 (consultée le 18 juillet 2019).