Magistrat et homme politique français.

Licencié en droit à Paris en 1859, Edmond Turquet devient magistrat, procureur à Beauvais, Saint-Quentin et Vervins. Il démissionne en 1868. Les républicains de l'Aisne le préfèrent à Alexandre Chaseray pour les représenter aux élections législatives de 1869 contre le candidat officiel de l'Empire dans la circonscription de Vervins. Il visite le Familistère de Guise à cette époque, alors que Godin a constitué à Guise un comité électoral pour soutenir un candidat démocrate. En 1871, Turquet et Godin sont élus députés de l'Aisne à l'Assemblée nationale où ils siègent à gauche. En 1876, Turquet est élu député de la circonscription de Vervins et réélu en 1877 après la dissolution de l'Assemblée nationale, avec le soutien de Godin. Il devient sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-arts en 1879 puis à l'Instruction publique, aux Beaux-arts et aux Cultes en 1885-1886. Réélu député de l'Aisne en 1881 et 1885, il vote avec la gauche radicale pour le rétablissement du divorce et la séparation de l'Église et de l'État. Edmond Turquet assiste aux obsèques de Godin à Guise le 19 janvier 1888 et prononce un discours à cette occasion : « Dès 1869, Godin s'était mis à la tête de l'armée libérale de l'arrondissement de Vervins. Tandis que Malézieux dans le Saint-Quentinois et de Tillancourt dans l'arrondissement de Château-Thierry enlevaient aux candidats officiels de l'Empire leur siège de député, que Leroux, dans l'arrondissement de Laon, n'échouait que de 300 voix, Godin menait ici la campagne avec Jules Favre, avec celui qui devait être son collègue à l'Assemblée nationale et qui a l'honneur de parler sur cette tombe. » (Supplément au Devoir du 22 janvier 1888, p. 5)