Propriétaire, industriel et fouriériste français.

Issu d’une grande famille de négociants bordelais, Boissière étudie à l'École polytechnique. Il sert dans l'armée puis démissionne et fait fortune en développant la sylviculture et la pisciculture sur le domaine familial de Certes, à Audenge. Candidat malheureux à la Constituante en 1848, il est conseiller municipal d'Audenge de 1848 à 1852. Après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, il part pour les États-Unis en 1852. Il s'y enrichit comme armateur à la Nouvelle-Orléans, investit dans l'association fouriériste de North American Phalanx et participe au projet de Victor Considerant au Texas. En 1869, soutenu par Albert Brisbane, il achète des terres au Kansas afin d'y fonder une communauté fouriériste productrice de soie : Kansas Cooperative Farm ou Silkville. En 1869-1870, il vient en France à la recherche d'ouvriers spécialisés pour sa manufacture de soie ; c'est à cette époque qu’il visite le Familistère de Guise. Les productions de Silkville sont représentées à l'exposition internationale de Philadelphie en 1876, mais après 1880 l'entreprise décline face à la concurrence asiatique et française. De Boissière quitte Silkville en 1884 et cède le domaine à un orphelinat en 1892 : Boissière Orphan Home of Kansas. De retour à Audenge, il fonde une école maternelle et lègue l'ensemble de ses biens à la commune afin de participer à l'instruction publique. Il est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir.