Ouvrier graveur-décorateur et journaliste français.

Fribourg, de Paris, visite le Familistère de Guise en 1867 ou 1868.  Il s'agit peut-être d'Ernest-Édouard Fribourg, graveur-décorateur parisien et correspondant en France de l'Association internationale des travailleurs, fondée à Londres en 1864. Il est présent à la conférence de Londres de 1865 aux côtés de Charles-Mathieu Limousin et au premier congrès de l'Internationale à Genève de 1866. Au nom de la délégation parisienne, il y présente une proposition sur les sociétés ouvrières (« l’avenir, c’est l’identité du consommateur, du producteur et du capitaliste amenée par la coopération. »), et une autre sur la condamnation du travail des femmes dans les manufacture (« La femme n’est point faite pour travailler, sa place est au foyer de la famille »). Fribourg est l'auteur de L'Association internationale des travailleurs (Paris, 1871). En mars 1867, il soutient les revendications salariales des ouvriers grévistes de Roubaix mais déplore les actes de bris de machines qu'ils ont commis. Le 9 août 1867, Ernest Fribourg publie dans le Courrier français un article très critique sur le Familistère qu'il considère comme une expérimentation patronale et non véritablement ouvrière : « il nous apparait comme type de toutes ces réformes sociales qui exigent tout d'abord une soumission aveugle, unie à une foi profonde dans le révélateur, et nous croyons l'heure venue, en politique comme en sociologie, de repousser absolument tout ce qui se refuse à l'examen. « Le maître l'a dit ne nous suffit plus » ; nous refuserions ainsi même notre bonheur, nous voulons contracter et non recevoir ». En 1871, Fribourg est opposé à la Commune de Paris. Il se retire ensuite l'Association internationale des travailleurs.