Professeur, sociologue et coopérateur français.

Après des études secondaires au lycée Henri IV à Paris, Célestin Bouglé entre en 1890 à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il obtient l'agrégation de philosophie en 1893. Après un voyage d'étude d'une année en Allemagne, il enseigne la philosophie au lycée de Saint-Brieuc puis devient maître de conférences à la Faculté de Montpellier en 1898. En 1899, il y soutient sa thèse de doctorat sur les origines sociales des idées égalitaires. Il est nommé en 1909 à La Sorbonne en tant que chargé de cours dans la chaire d'économie sociale, dont il devient titulaire en 1919. Bouglé est un intellectuel engagé. Il prend position pour le capitaine Dreyfus ; il est membre la Ligue des droits de l'homme, dont il est vice-président de 1911 à 1924 ; il adhère au Parti radical socialiste et se présente sans succès à plusieurs reprises aux élections législatives. En 1921, il est un des premiers signataires du Manifeste des universitaires en faveur de la coopération, rédigé par Charles Gide, et il est avec ce dernier un des fondateurs de la Revue des études coopératives. Directeur-adjoint (1927) puis directeur (1935) de l'École normale supérieure, il y crée le Centre de documentation sociale qui réunit un fonds très important d'ouvrages sur les sciences sociales. Il organise des conférences avec des militants syndicalistes, coopérateurs, personnalités politiques. Célestin Bouglé conduit un groupe d'élèves de l'École normale supérieure au Familistère de Guise le 11 mai 1934. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de sociologie.