Enseignante et pacifiste allemande.

Marie Zehetmaier est issue d'une famille catholique de transporteurs routiers. Après des études secondaires, elle part en 1899 en Grèce où, pendant six ans et demi, elle travaille comme enseignante. À son retour en Allemagne, elle étudie les mathématiques et la physique et obtient en 1911 un diplôme d'enseignante. Elle travaille dans différentes institutions privées d'études secondaires pour jeunes filles à Münich. Au début de la guerre de 1914-1918, elle s'engage dans la propagande pour la paix. La mort de son frère aîné en 1915 renforce sa conviction de l'immoralité de la guerre. Elle subit, sans céder, de multiples intimidations de la part des autorités bavaroises, jusqu'à être accusée de crimes de guerre en 1917 et internée jusqu'à la fin de la guerre dans un hôpital psychiatrique. Marie Zehetmaier reste une militante de la paix après 1918. Elle publie un « requiem » en 1919 : Requiem, Ein Mahnwort an den Frauen den Kulturnationen von einer Trauernden. 1916-1919. Elle est secrétaire du Cartel pour la paix de Munich, qui organise en 1928 dans la capitale bavaroise une exposition sur la paix dans le monde : « Friedensbewegung und Friedensarbeit in allen Ländern ». Elle enseigne au lycée Marien de Sigmaringen, une institution privée d'études secondaires pour jeunes filles dans le Bade-Wüttemberg, quand elle visite le Familistère de Guise le 10 juin 1933. Elle part en exil en Grèce et en France, avant de revenir en Allemagne en 1934, où elle est internée à nouveau en raison de son activisme pacifiste. Marie Zehetmaier enseigne à nouveau après la guerre.