Fonctionnaire, militant socialiste et homme politique français.

À l'âge de 7 ans, Jules Nadi est orphelin de son père, conducteur aux Ponts-et-chaussées. Il fait ses études primaires à Valence (Drôme) et à 16 ans devient fonctionnaire municipal dans sa ville natale. Il mène la vie d'un modeste employé tout en écrivant de la littérature et de la poésie. Il épouse en 1895 une institutrice, Julie Dina Garnier, avec laquelle il a deux enfants. Il signe désormais Nadi, anagramme du second prénom de sa femme. Jules Nadi adhère à la Ligue des droits de l'homme et du citoyen dès la fondation de celle-ci en 1898, au Parti ouvrier français, socialiste, puis à la Libre pensée et à la franc-maçonnerie. Etranger au marxisme, imprégné de l'idéal humanitaire de la Libre Pensée et de la franc-maçonnerie, il organise une fédération socialiste autonome dans la vallée de la Drôme. Nadi devient préposé en chef de l'octroi de la ville ouvrière de Romans (Drôme), emploi dont il est révoqué en 1907 en raison de son action militante. Il est élu conseiller général de la Drôme en 1910 et député de Romans en 1914. Il siège à la Chambre des députés jusqu'à sa mort. Il est notamment membre de la commission d'assistance et de prévoyance sociales. Nadi est élu maire de Romans en 1919. Sous son administration, la ville est dotée d'équipements sociaux importants : école pratique de commerce et d'industrie, dispensaire antituberculeux, consultation antivénérienne, consultation de nourrissons, bains-douches. Le plan d'embellissement de Romans comprend la création d'une cité-jardin, commencée en 1925 et inaugurée en 1928. Il participe à la visite d'étude du Familistère effectuée le 22 novembre 1922 par les représentants du Groupe parlementaire de la coopération et par les délégations du conseil municipal de Paris, du conseil général de la Seine et de la Chambre consultative des associations ouvrières de production.