Industriel et homme politique français.

Hippolyte Mauger est élevé par son oncle maternel, Hippolyte Périot (1833-1909), petit industriel corroyeur et maire de Dun-sur-Auron (Cher). Après un apprentissage de chapelier à Nevers, Mauger devient associé de son oncle. Il adhère au parti socialiste en 1888 et il épouse en 1891 Marie Bailly (1867-1932), institutrice, militante syndicale, féministe et pacifiste. Il devient un militant socialiste populaire dans le Cher en soutenant les bûcherons grévistes en 1891-1892, en participant à la création sociétés mutuelles, de coopératives et de syndicats, et en prêchant le socialisme dans les campagnes. Après deux échecs en 1902 et 1906, Mauger est élu député du Cher en 1910 et réélu en 1919, il est notamment membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociale. Pendant la guerre de 1914-1918, le gouvernement nomme Mauger, partisan de l'union sacrée, haut-commissaire aux cuirs en raison de sa compétence professionnelle. Son activité parlementaire l'éloigne de la fédération socialiste du Cher. Il est battu aux élections législatives de 1919, mais remporte en 1920 le fauteuil de sénateur du Cher. Opposé au socialisme révolutionnaire, il siège au Sénat de 1920 à 1939 parmi le groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste. Il déploie une grande activité dans les commissions relatives au travail, à la protection sociale, à l'hygiène. Membre du Groupe parlementaire de la coopération, il participe à la visite d'étude du Familistère effectuée le 22 novembre 1922 par les représentants du Groupe parlementaire de la coopération, et par les délégations du conseil municipal de Paris, du conseil général de la Seine et de la Chambre consultative des associations ouvrières de production. Battu aux élections sénatoriales de 1938, Hippolyte Mauger se retire de la vie politique.