Avocat et homme politique français.

Charles Reibel est fils d'un médecin des hôpitaux de Strasbourg et d'une mère lorraine. Il fait ses études à la Faculté de droit de Nancy, obtient un doctorat et devient avocat, inscrit au barreau de Paris. Il est collaborateur de cabinet de Raymond Poincaré avant que celui ne devienne président de la République en 1913. Dégagé de toute obligation militaire à cause de sa vue, Reibel contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre de 1914-1918. Il obtient successivement la Croix de guerre, deux citations, la croix de chevalier de la Légion d'honneur, et le grade de sous-intendant de la 41e division d'infanterie. Républicain de centre gauche, il est élu député de Seine-et-Oise en novembre 1919. Dès le mois de janvier 1920, il entre au gouvernement avec les fonctions de sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil dans le gouvernement d'Alexandre Millerand. Ministre des Régions libérées dans le gouvernement de Raymond Poincaré, de janvier 1922 à mars 1924, il s'attache particulièrement à redresser les abus auxquels avait donné lieu l'application de la loi sur les dommages de guerre. Le ministre Reibel visite le Familistère de Guise le 2 juillet 1922, à l'occasion de la fête du Travail, en compagnie de Guy de Lubersac, sénateur de l'Aisne, et d'Albert Forzy, député de l'Aisne. Il est réélu député en 1924, 1928 et 1932, et siège parmi les Républicains de gauche. Il est membre de la commission des finances, puis de la commission des affaires étrangères, de la commission de l'armée, de la commission d'Alsace-Lorraine et de la commission des régions libérées. Il est élu sur une liste d'union nationale aux élections sénatoriales de 1935. Il est membre de la commission des armées puis de celle des affaires étrangères. Le 10 juillet 1940, au congrès de Vichy, il vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain. Il est frappé d'inégibilité à la Libération.