Avocat et homme politique français.

Pierre Waldeck-Rousseau est le fils de René Waldeck-Rousseau (1809-1882), avocat à Nantes et député républicain de Loire-Inférieure à l'Assemblée constituante en 1848. Pierre Waldeck-Rousseau devient lui-même avocat et député. Il est élu à Rennes en 1879 et siège à gauche à l'Assemblée jusque 1889. Ministre de l'Intérieur de Léon Gambetta (1881-1882), il conserve ce portefeuille (l'Intérieur et les Cultes) auprès de Jules Ferry (1883-1885). Il donne son nom à la loi du 21 mars 1884 autorisant la formation des syndicats professionnels. Après 1889, en retrait de la vie politique, il acquiert une solide réputation d'avocat d'affaires. En 1894, il revient à la vie publique comme sénateur de la Loire. En 1899, dans un pays agité par le second procès de l'affaire Dreyfus et les menées des nationalistes, il accepte de devenir chef d'un gouvernement de « défense républicaine ». Il nomme ministre un socialiste – une première sous la III^e République : Alexandre Millerand obtient le portefeuille du Commerce, de l'Industrie, des Postes et du Télégraphe. Waldeck-Rousseau met fin à l'affaire Dreyfus et soutient l'action sociale de son ministre dans une période de recrudescence des conflits sociaux. Il agit en médiateur entre les grévistes et le patronat, comme au Creusot en octobre 1899. C’est avec Alexandre Millerand que le Président du Conseil visite le Familistère le 13 mai 1900. Waldeck-Rousseau démissionne en 1902 et meurt deux ans plus tard.