Architecte et fouriériste français.

F. Guillemin, « phalanstérien de 1842 », visite le Familistère de Guise le 30 août 1890. Il s'agit vraisemblablement de l'architecte Félix Guillemin, entré à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1847, élève d'Henri Labrouste, qui exerce comme architecte de la ville de Fourmies (Nord) et à Avesnes, sa ville natale. Marie Moret lui écrit le 2 septembre 1891, alors qu'il est domicilié à Paris, 52 rue des Écoles, pour le remercier de son courrier du 30 août, par lequel il transmettait son bon souvenir à ses connaissances du Familistère et donnait des nouvelles de Victor Considerant (1808-1893), l'ancien chef du mouvement fouriériste. Le 29 octobre 1892, Félix Guillemin signe dans La Semaine des constructeurs un article consacré aux avantages réalisés par les groupements d'habitation à partir de l'exemple du Familistère : « Le familistère de Guise (Aisne), écrit-il, est, sur la plus grande échelle, un exemple de ce qu'on faire au moyen du groupement, pour que l'habitation humaine soit digne de ce nom » ; Guillemin insiste sur les avantages procurés par une cour centrale vitrée : « Les gens imbus de l'idée fausse que toute agglomération ouvrière est synonyme de pauvreté et saleté, objectent qu'on serait dans ces cours vitrées comme dans des serres chaudes. C'est tout le contraire : les ouvriers associés sont d'une propreté recherchée (surtout au familistère où, comme sociétaires, ils sont tous capitalistes, tous patrons) ».