Architecte anglais.

Henry Roberts débute avec succès sa carrière d'architecte en construisant le siège de la compagnie des poissonniers de Londres et divers cottages pour des aristocrates britanniques. C'est cependant comme spécialiste du logement populaire qu'il s'impose. Henry Roberts réalise des habitations modèles à Londres dès 1835 et, en 1844, il devient l'architecte honoraire de la Society for Improving the Condition of the Labouring Classes, patronée par le prince Albert. C'est à ce titre qu'il construit le célèbre immeuble pour familles de Streatham Street (1849) et qu'il réalise un cottage modèle pour l'Exposition industrielle de 1851. En 1850, il publie The Dwellings of the Labouring Classes. L'ouvrage, immédiatement traduit en français sur ordre de Louis-Napoléon Bonaparte, devient selon l'expression d'Émile Cacheux le vade mecum des constructeurs de logements populaires. Il publie de nombreux ouvrages sur le sujet par la suite. Henry Roberts voyage en Europe. Il intervient au premier Congrès général d'hygiène organisé par Édouard Ducpétiaux à Bruxelles en 1852. En 1854, il est nommé professeur d'architecture de l'Accademia di Belli Arti à Florence. En 1856, il visite pour la première fois les cités ouvrières de Mulhouse. Au cours de l'été 1866, Godin reçoit l'architecte au Familistère de Guise. Roberts rédige aussitôt un compte-rendu de cette visite pour le Labourer's Friend Magazine. Sa critique est bienveillante. À propos des cours des pavillons d'habitation, il tient à préciser qu’il a introduit le système de galeries suspendues distribuées par les escaliers d'angle dès 1849 dans l’immeuble de Streatham Street. Il juge en outre que les appareils sanitaires du Familistère « sont d'une facture exceptionnellement bonne pour le continent ». En 1867, Robert visite l'Exposition universelle de Paris, et devient vice-président de la Society for Improving the Condition of the Labouring Classes.