Industriel britannique.

James Murray Templeton est le fils de l'industriel John Stuart Templeton (1832-1918), qui dirige à partir de 1878 l'importante manufacture de tapis James Templeton & Co fondée à Glasgow en 1839 par son père James Templeton (1802-1885). Le 25 avril 1887, James Murray Templeton, âgé alors de 27 ans, écrit à Godin en son nom et au nom de son père pour lui demander de les accueillir au mois de mai suivant : « Mon père est à la tête d'une grande fabrique des tapis ici à Glasgow, employant 1 200 ouvriers dont 120 sont dessinateurs. Il a des idées les donner (sic) autant de bonheur que possible et voudrait bien voir à Guise vos arrangements, vos maisons pour vos ouvriers, etc. » Il adresse à Godin ses Short Essays (1887), recueil de conférences sur des sujets divers qu'il a prononcées pour les ouvriers des usines de son père. Templeton fils est employé dans le secteur commercial de l'entreprise familiale. La préface du livre, dans laquelle il reconnaît pour maîtres Ralph Waldo Emerson, John Ruskin et Thomas Carlyle, est datée de Paris le 22 octobre 1886. Dans l'essai « A Noble Happiness », qui porte sur la réforme du travail, James Murray Templeton fait référence à l'industriel réformateur de New Lanark, Robert Owen, et à sa petite-fille, la fille de Robert Dale Owen. Il fait connaissance de Rosamond Dale Owen à Glasgow en 1884, grâce au spirite James Robertson, qui décrit James Murray Templeton à cette époque comme un jeune homme aux idéaux artistiques, poétiques et spirituels élevés, résidant souvent à Paris où il étudie l'art (Spiritualism..., 1908, p. 164). James Murray Templeton visite le Familistère de Guise le 7 juin 1887 sans que soit mentionnée à cette occasion la présence de son père. Il donne quelque temps plus tard une conférence à propos du Familistère devant la section économique de la Société philosophique de Glasgow, dans laquelle il estime que Godin est l'un des hommes qui vivent pour préparer l'avenir. James Murray Templeton meurt précocement en 1892 à Haïfa, alors en Syrie, où il résidait avec Rosamond Dale Owen qu'il avait épousée quelques années auparavant (Richardson, 1908, p. 311).