Georges Coulon.

Photographie anonyme
(collection privée)

COULON, Georges (Paris, 1838 – Paris, 1912)

Avocat et haut fonctionnaire français.

Fils d'un chorégraphe et d'une actrice, probablement enfant naturel du dramaturge Eugène Scribe, Georges Coulon étudie le droit et devient clerc de notaire en 1860 puis avocat au barreau de Paris en 1862. Libre-penseur, franc-maçon et républicain, il travaille auprès de l'avocat Jules Favre. Il voyage en Égypte en 1869. Coulon est nommé préfet de Vendée par Gambetta en septembre 1870. Il sert six mois à ce poste, retourne ensuite au barreau et travaille en qualité d'avocat de la compagnie du canal de Suez. Coulon correspond à cette époque avec Jean-Baptiste André Godin à propos des élections législatives de 1869, auxquelles Jules Favre est candidat républicain, et à propos du Familistère. Godin charge Coulon de questions juridiques relatives à ses affaires industrielles et au procès qui l'oppose à sa première épouse Esther Lemaire. Coulon se marie en 1880 avec Geneviève Pelletan, fille du républicain Eugène Pelletan (1813-1884) et sœur du socialiste Camille Pelletan (1846-1915), avec laquelle il a six fils. Nommé conseiller d’État en 1881, Coulon est détaché à la direction des Postes et Télégraphes de 1887 à 1889. C'est à cette époque qu'il visite le Familistère en compagnie de son épouse, après une quinzaine d'années sans relations avec Godin : « Certes, nous nous souvenons de vous, ma femme et moi, écrit Godin à Coulon le 8 avril 1887 quelques jours avant sa visite, et votre souvenir nous était même particulièrement présent ces jours-ci. » Coulon réintègre le Conseil d’État en 1890, dont il est le vice-président de 1898 jusqu'à sa mort en 1912. Georges Coulon est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1877, officier de l'ordre en 1887, commandeur en 1896, grand officier en 1906 et grand-croix en 1909.

Visite en 1887 :

Je suis très heureux de l'occasion qui m'est | offerte de consigner ici l'admiration déjà ancienne | que j'ai toujours professée pour l'œuvre de M. Godin | et l'affection respectueuse que j'ai pour sa personne. | [signé] G. Coulon.

Sources :

Guise, archives du Familistère : Registre des abonnés au Devoir, p. 41.
Paris, Archives nationales, Légion d'honneur, dossiers nominatifs des titulaires de l'ordre : Coulon, Eugène Georges Gustave (LH/607/13), [en ligne], base Léonore, URL : http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH047/PG/FRDAFAN83_OL0607013v001.htm (consulté le 2 mars 2020).
Paris, Bibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers, fonds Godin, correspondance de Godin (FG 15) : lettres de Godin à Georges Coulon, 26 mai 1869, 12 septembre 1869, 30 novembre 1869, 11 décembre 1869, 16 septembre 1871, 25 juillet 1871, 8 janvier 1872, 14 avril 1872, 8 avril 1887 et 29 novembre 1887.
« Fonds Georges Coulon (1794-1927) », [en ligne], FranceArchives, URL : https://francearchives.fr/findingaid/02789179e7607d1af9adb1f26d56f57635e8e840 (consulté le 2 mars 2020).
Wright (Vincent), Les préfets de Gambetta, Paris, Presses Universitaires de Paris-Sorbonne, 2007, p. 154-156.