François-Xavier Cattiaux.

Photographie Marius à Paris, vers 1885-1890 (Bibliothèque de l'Hôtel de ville de Paris).

CATTIAUX, François-Xavier (Haynecourt, Nord, 1821 – Paris, 1898)

Médecin et homme politique français.

François-Xavier Cattiaux est fils de journaliers devenus commerçants. Il est employé dans la maison de commerce de son père à l'âge de 16 ans, avant de suivre des études de médecine à Paris. Il n'obtient pas son doctorat, mais exerce comme officier de santé dans la Somme et le Nord avant la révolution de février 1848, à laquelle il prend part à Paris. Il milite dans le Nord pour la nouvelle République, fonde une bibliothèque populaire et des sociétés de secours mutuels, et soutient la candidature d'Alexandre Ledru-Rollin à l'élection présidentielle de décembre 1848, remportée par Louis-Napoléon Bonaparte. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, après avoir été brièvement incarcéré, Cattiaux s'établit comme médecin à Paris. Franc-maçon, il fonde l'Orphelinat maçonnique à Paris en 1862. Il est élu conseiller municipal radical-socialiste de Paris de 1878 à 1893 dans le quartier d'Amérique, dans le populaire XIXe arrondissement. Membre de la commission d'assistance publique, Cattiaux travaille à la création de crèches. Il fonde et préside une crèche modèle dans le quartier d'Amérique. La laïcisation des institutions de secours et la suppression de la mendicité sont d'autres objectifs de son engagement municipal : « Nous ne voulons pas, dit-il, la dégradation de l'individu par l'aumône : nous voulons sa régénération par le travail » (cité dans le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 31 août 1898, p. 2444). François-Xavier Cattiaux visite le Familistère de Guise le 8 septembre 1885 en compagnie de son épouse Marie-Louise Cattiaux.

Visite le 8 septembre 1885 :

Voulant me rendre compte de visu du fonctionnement du | Familistère, je ne | puis que dire une chose : j'admire | non seulement les résultats obtenus | par une volonté forte mais la | manière simple et grande en | même temps de l'idée qui a présidé | à la création de cet établissement. | Il serait à désirer que tous les | industriels comprenant que tous | les hommes ont les mêmes droits | de vie et de bien-être, le progrès | ne peut se faire que par l'union | des forces. Par la solidarité | Monsieur Godin a résolu le problème social. | Si chacun le comprenait ainsi, l'âge d'or | qui n'a jamais existé serait | enfin obtenu. C'est dire combien | je me félicite de ma visite | en voyant les résultats obtenus. | Cattiaux Fx. | Conseiller municipal de Paris | 8 7bre 1885.

Sources :

Paris, Archives de Paris : acte de décès de François-Xavier Cattiiaux le 27 août 1898 dans le Xe arrondissement (état civil, V4E 9026), [en ligne], URL : http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDItMDIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjQ3NTU5O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-961%2C-647&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=56, vue 30 (consulté le 1er février 2020).
« Le docteur Cattiaux, membre du conseil municipal de Paris », Le Panthéon de l'industrie, 7e année, n° 308, 27 février 1881, p. 1, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96413778/f81 (consulté le 1er février 2020).
Gay (Ernest), Nos Édiles, Paris, Nouvelle Revue française illustrée, 1895, p. 4, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63755323/f44 (consulté le 1er février 2020).
Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 17e année, n° 234, 31 août 1898, p. 2443-2445, [en ligne], Gallica, URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6413897f/f1 (consulté le 1er février 2020).
Nagaï (Nobuhito), Les conseillers municipaux de Paris sous la Troisième République (1871-1914), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2017, [en ligne], OpenEdition Books, URL : https://books.openedition.org/psorbonne/1309 (consulté le 1er février 2020).