August Strindberg à la guitare, à Gersau en Suisse.

Photographie August Strindberg, 1886
(collection Nordiskamuseet, Stockholm).

STRINDBERG, August (Stockhom, 1849 – Stockholm, 1912)

Écrivain suédois.

August Strindberg naît dans une famille de condition modeste. Après de courtes études scientifiques, August Strindberg se consacre à la littérature comme étudiant à Uppsala, auteur de pièces de théâtre, journaliste et critique littéraire. En attendant de vivre de sa plume, il exerce différents métiers. À partir de 1874, il est ainsi employé pendant plusieurs années par la bibliothèque royale de Stockholm. En 1875, il tombe amoureux de la baronne Siri von Essen, mariée à un officier, qui a l'ambition d'être actrice. Elle divorce en 1876, fait ses débuts au théâtre et épouse Strindberg. August Strindberg connaît son premier succès littéraire en 1879 avec un roman, La Chambre rouge, satire de la société suédoise. Au critique Edvard Brandes, qui loue le livre, Strindberg écrit le 29 juillet 1880 : « Je suis un socialiste, un nihiliste, un républicain, tout ce qui est antiréactionnaire !... Je veux tout bouleverser pour voir ce qu'il y a en dessous ». August et Siri Strindberg quittent la Suède en 1883. Ils séjournent en France, à Grez-sur-Loing et à Paris, et en Suisse. C'est à Ouchy, en Suisse, que l'écrivain rédige en 1885 un recueil de quatre nouvelles, Utopies dans la réalité, dont l'une d'elles, « Nouvelle construction », prend pour sujet l'émancipation d'une femme au Familistère de Guise. Abonné à la revue du Familistère, Le Devoir, il écrit de Grez-sur-Loing en 1885 à Godin pour obtenir l'autorisation de visiter le Familistère. Il s'y rend le 4 octobre 1885 en compagnie de son épouse Siri Strindberg. En novembre 1885, il publie une série d'articles sur le Familistère dans le journal danois Politiken. Par la suite, August Strindberg se détache du socialisme. Le couple divorce en 1892. En 1899, Strindberg revient définitivement à Stockholm, où il est célébré comme l'un des plus grands écrivains de son temps.

Visite le 4 octobre 1885 :

August Strindberg, ancien aide bibliothécaire | à la Bibliothèque royale de Stockholm | Homme de Lettres. Le 4 octobre 1885.

Sources :

Guise, Archives du Familistère de Guise : lettre non datée [1885] d'August Strindberg à Godin ; Registre des abonnés au journal Le Devoir, p. 44 (« Strindberg August Hôtel Chevillon à Grés par Nemours »). 
Meyer (Michel), August Strindberg, traduit de l'anglais par André Mathieu, Paris, Gallimard, 1997.
Strindberg (August), Utopies dans la réalité, traduit du suédois par Elena Balzamo et Pierre Morizet, Arles, Actes Sud, 2003.