Professeur, journaliste socialiste anarchiste français.

Initié au fouriérisme par son père, Gustave Brocher étudie la théologie à Genève et à Strasbourg et devient pasteur. Il part en Russie comme professeur privé ; il y séjourne cinq ans pendant lesquels il étudie les langues caucasiennes. De retour en France, Brocher est envoyé comme pasteur à Londres en 1873. Mais il quitte l'Église et se convertit en 1875 au socialisme, puis en 1879 à l'anarchisme. Il coédite la revue Le Travail en 1880-1881. En juillet 1881, au Congrès socialiste de Londres, il représente les communistes icariens d'Iowa (États-Unis). Brocher visite le Familistère de Guise le 2 août 1885 : il est alors professeur de langues à l'école normale de Battersea à Londres, selon Le Devoir du 30 août 1885. Il écrit de Londres à Godin après sa visite pour l'informer qu'il va donner une conférence sur le Familistère à Londres et qu'il a commencé à rédiger un article sur le Familistère qu'il compte proposer à un journal anglais. Il se marie en 1887 avec Victorine Malenfant veuve Rouchy (1838-1921), socialiste, communarde aux côtés de Louise Michel, puis anarchiste. Gustave Brocher émigre en 1891 à Lausanne où il contribue à de nombreuses publications anarchistes. Militant libre-penseur depuis les années 1880, il édite la revue La Libre Pensée de 1918 à sa mort.