Coopérateur anglais.

James Newby et son épouse Elizabeth Newby visitent le Familistère de Guise du 21 au 23 août 1884 avec un groupe de coopérateurs anglais conduit par Edward Vansittart Neale et Edward Owen Greening. La revue du Familistère, Le Devoir, fait le 31 août 1884 un compte-rendu circonstancié de ce « pèlerinage » : les coopérateurs, logés au Familistère, visitent le chantier du pavillon Cambrai, l'ensemble des habitations et des services du Palais ainsi que les ateliers de l'usine, et examinent la comptabilité de l'Association. La veille de leur départ, une sérénade est donnée en leur honneur par 50 musiciens de la société musicale du Familistère. Le Devoir indique que James Newby est membre de la société coopérative de consommation de Barrow-in-Furness, ville portuaire au nord-ouest de l'Angleterre. Comme certains de ses compagnons de voyage, Newby adresse une brève correspondance à la revue The Co-operative News en témoignage de sa visite, qui est publiée le 13 septembre 1884. Newby souligne les avantages économiques dont bénéficient les travailleurs de l'Association du Familistère, et il est impressionné par le moulage mécanique dans la manufacture : « Je dois dire que le travail y est supérieur à ce qui se fait chez nous. Prenez par exemple le moulage : dans un des ateliers, il est fait entièrement par des machines. Le moule est placé à l'aide d'une grue sur une table tournante, autour de laquelle les hommes sont postés, et quand elle est en rotation, les différents hommes participent à l'opération jusqu'à ce que le moulage soit achevé. Le moule est alors déposé au sol par la grue, prêt à être rempli de métal. Je n'ai jamais rien vu d'aussi perfectionné ».