Juriste et homme d'état autrichien.

Fils d'un industriel du sucre viennois, Josef Maria Baernreither obtient en 1871 un doctorat en droit à l'université allemande de Prague. Il exerce comme magistrat avant d'entrer en 1875 au ministère autrichien de la Justice à Vienne. Il est élu en 1878 à l'assemblée de Bohême, alors province de l'Empire d'Autriche. En 1883, Baernreither voyage pendant une année en Angleterre, en Écosse et en Irlande pour étudier la situation des travailleurs et les associations ouvrières. C'est sur le chemin du retour qu'il s'arrête à Guise. Le numéro du journal Le Devoir du 6 janvier 1884 rend compte de la visite de l'Autrichien le 29 décembre 1883 au Familistère dans ces termes : « M. Joseph Maria Baernreither, docteur en droit, envoyé du gouvernement autrichien, est venu voir le Familistère, le 29 décembre, en vue d'y étudier les bases de l'association et surtout la constitution des assurances mutuelles pour les pensions, le nécessaire à la subsistance, les allocations journalières en cas de maladie et la gratuité du service médical et des médicaments. En vue d'aider à la préparation d'une loi que le gouvernement autrichien se propose de faire en faveur des classes ouvrières, M. Baernreither a emporté les ouvrages suivants de M. Godin : Mutualité sociale et association du capital et du travail, Mutualité nationale contre la misère ». En 1885, Baernreither est élu au Reichsrat à Vienne. Il est brièvement ministre du Commerce en 1898. Il entre à nouveau au gouvernement en 1916 en tant que ministre sans portefeuille et crée un ministère de la Santé publique et du Bien-Être social.