THAUVIN, Ernest-Armand (1841 ou 1842 – ?)

Notaire français.

Ernest-Armand Thauvin est autorisé à ouvrir une étude notariale à Orléans le 23 mars 1868 ; son étude est réunie à une autre en 1882, probablement au moment de sa retraite. Thauvin se déclare en effet ancien notaire lorsqu'il visite le Familistère de Guise en 1883. Il représente à cette occasion la Société immobilière d'Orléans en compagnie de deux autres délégués de la Société : Léon Tixier, propriétaire et Désiré Fournier, entrepreneur-ornemaniste. La Société immobilière d'Orléans a été fondée en 1879 par deux ouvriers maçon qui, écrit Émile Cheysson en 1886, « ne disposaient d'aucunes ressources mais qui ont su grouper autour d'eux quelques personnes désintéressées, en leur proposant pour but "de développer l'esprit d'épargne afin de faciliter l'accession à la propriété" ». À partir d'un capital modeste de 76 900 francs, la Société avait construit quelque 200 maisons ouvrières en 1886. Elle est récompensée par une médaille d'argent à l'exposition d'économie sociale de l'Exposition universelle de 1889. En 1886, Ernest-Armand Thauvin, notaire à la retraite âgé de 45 ans, vit à Orléans dans le faubourg Saint-Jean avec sa femme Augustine Gendron et leurs six enfants. Thauvin est abonné à la revue du Familistère, Le Devoir. En 1902, Ernest-Armand Thauvin déclare à son concitoyen écrivain Charles Péguy : « Vous n'ignorez pas que je ne partage pas vos vues socialistes, je suis plutôt sociétaire ou mutualiste » (lettre à Charles Péguy du 4 juin 1902).

Visite en 1883 :

Thauvin, ancien notaire à Orléans faubourg | S Jean 44 | Tixier, propriétaire, rue du Poirier 36 Orléans | Fournier Désiré, Entrepreneur-ornemaniste | rue des Charretiers 37 Orléans | Tous trois délégués de la Société immobilière | d'Orléans

Sources :

Guise, archives du Familistère de Guise : Registre des abonnés au journal Le Devoir, p. 23.
Orléans, archives municipales : Recensement de la population de 1886 - Liste nominative : canton nord-est, nord-ouest et sud (1F34), p. 285, [en ligne], URL : http://archives.orleans-metropole.fr/ark:/24625/s00527b7f7385bf5/527b80187c599 (consulté le 30 septembre 2019).
Cheysson (Émile), La question des habitations ouvrières en France et à l'étranger : la situation actuelle, ses dangers, ses remèdes, Paris, G. Masson, 1886, p. 57 [en ligne], Internet Archive, URL : https://archive.org/details/sc_0000885859_00000001595677/page/n5 (consulté le 30 septembre 2019).
Raffalovich (Arthur), Le logement de l'ouvrier et du pauvre : États-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Belgique, Paris, Librairie Guillaumin et Cie, 1887, p. 350-358, [en ligne] Gallica, URL : ark:/12148/bpt6k5688379j (consulté le 30 septembre 2019).
Cacheux (Émile), État des habitations ouvrières à la fin du XIXe siècle ; étude suivie du Compte rendu des documents relatifs aux petits logements qui ont figuré à l'Exposition universelle de 1889, Paris, Baudry et Cie, 1891, p. 143-144, [en ligne], Gallica, URL : ark:/12148/bpt6k835790 (consulté le 30 septembre 2019).
Garsonnin (Docteur), « Histoire de la communauté des notaires au chatelet d'Orléans », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, t. XVI : 1920, Orléans, Imprimerie moderne, 1922, p. 250, [en ligne], Gallica, URL : ark:/12148/bpt6k57298120 (consulté le 30 septembre 2019).
Birnberg (Jacques), « Ernest-Armand Thauvin et Charles Péguy (Correspondance) », L'Amitié Charles Péguy, feuillets 215, avril-octobre 1977, p. 18, [en ligne], Gallica, URL : ark:/12148/bpt6k9602159v (consulté le 30 septembre 2019).