Journaliste français.

Fils de notaire, Pierre Giffard devient journaliste au Gaulois en 1873, au Figaro en 1880 puis au Petit Journal en 1887. Dans les années 1870-1880, Il écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et des romans, Pierre Giffard est également une figure majeure des débuts du sport cycliste. Organisateur de courses cyclistes (il invente la course Paris-Brest en 1891), il crée le premier quotidien sportif national, Le Vélo, et rédige La Reine bicyclette, histoire du vélocipède depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours (1891). Il est nommé officier (1892) puis chevalier (1900) de l'ordre de la Légion d'honneur, en tant que « Vulgarisateur depuis 1890 de la locomotion mécanique individuelle », comme Pierre Giffard se définit lui-même (lettre du 14 décembre 1900 au Grand Chancelier de la Légion d'honneur). Il séjourne au Familistère de Guise du 31 décembre 1882 au 3 janvier 1883, alors qu'il est journaliste au Figaro. Le 4 janvier 1883, il publie dans son journal un article élogieux sur l'Association du Familistère : « Il n'y a que deux raisons pour lesquelles le grand public ne s'occupe pas de la tentative philanthropique de M. Godin. La première c'est que les philanthropes conservateurs ne voient pas tous l'amélioration du sort des classes ouvrières dans la vie en commun, comme cela se passe au Familistère. La seconde, c'est que les chefs du Parti socialiste, ceux qui pérorent et qui s'agitent d'un bout à l'autre de la France, sont de joyeux farceurs qui se moquent agréablement et des ouvriers et de leur sort, et de son amélioration et des moyens d'y parvenir. Voilà pourquoi M. Godin reste seul, bien que sa tentative ait vingt ans de prospérité derrière elle ».